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Le mouton vend chèrement sa peau
SUR FOND DE MALAISE STEPPIQUE
Publié dans L'Expression le 18 - 02 - 2002

Dans un marché improvisé à Saoula, ce sont des éleveurs de Médéa, Aïn Oussera, Djelfa et Tiaret entre autres qui écument cet espace voué au dieu mouton et à son corollaire immédiat : le demi-dieu dinar.
Alger s'est transformée en une énorme étable. Partout, du centre-ville aux périphéries Est et Ouest, sont regroupés des moutons encadrés par des personnes qui s'improvisent bergers un temps, jusqu'au jour J, à savoir vendredi prochain. Quelque part, c'est un peu une ruralité refoulée par tout ce béton rampant qui remonte à la surface du quotidien algérois. Une ruralité qui ressurgit au prix moyen de 20.000 DA le mouton, toutes taxes comprises.
Du côté de Birtouta, à l'ouest de la capitale, les vendeurs et mouwaline (éleveurs) ont investi un espace plat sous l'oeil des gardes communaux. Ils sont venus de partout, spécialement des wilayas steppiques, telles que Djelfa. L'un d'eux, qui vient de cette wilaya, ne veut plus marchander avec l'un de ses clients: «18.500 c'est peu, je ne descendrai par sous 20.000 DA!» Le ton est courtois, mais la volonté est ferme. «Tout est cher : surtout la nourriture, nous payons les bottes de fourrage 300 DA l'unité», dit-il, lorsque le prix du mouton considéré comme élevé, est évoqué. Selon lui, ce sont notamment les marchands de moutons de l'Est qui viennent s'approvisionner dans les régions du Sud-Ouest qui imposent cette hausse. «Ils arrivent des régions de Tébessa et achètent à des prix élevés alors nous sommes obligés de suivre», explique l'éleveur-vendeur. La hausse conséquente de la nourriture du bétail accentue également la hausse des prix. Dans les régions à vocation pastorale, le marché de plusieurs aliments de bétails est sous le contrôle de trabendistes et autres spéculateurs qui profitent des aides de l'Etat pour réaliser d'énormes bénéfices. L'autre facteur déterminant reste la sécheresse qui a frappé de plein fouet ces régions. La décision du gouvernement Benflis de créer récemment un fonds de lutte contre la désertification et le développement du pastoralisme et de la steppe, ambitionne de réaliser la remise à niveau de cette activité vitale pour des milliers d'Algériens
en amont et en aval. Un autre vendeur établit une comparaison avec les cours de l'an dernier: «Il y a une année, je vendais ici le mouton à 12.000 DA et le prix atteignait 30.000 DA un ou deux jours avant l'Aïd, aujourd'hui je n'arrive pas à placer mes moutons à 16.000 DA une semaine avant l'Aïd». Plus loin, dans un marché improvisé à Saoula, ce sont des éleveurs de Médéa, Aïn Oussera, Djelfa, et Tiaret entre autres qui écument cet espace voué au dieu mouton et à son corollaire immédiat: le demi-dieu dinar. Ça ne marche pas très fort à en croire certains vendeurs et autres revendeurs: «J'estime mes ventes à hauteur de 30%». Un groupe de mouwaline conversent, l'oeil sur le troupeau rassemblé devant le camion qui l'a transporté en une mécanique transhumance. «Nous préférons rester à la lisière de la capitale», plaisante l'un d'eux, «parce qu'on a peur d'Alger». Plus sérieusement, ils optent pour la ceinture périphérique beaucoup plus pour éviter la circulation avec leurs gros camions. Il semble aussi qu'une sorte de partage tacite des zones de vente soit établi entre vendeurs et revendeurs.
Plus près de la capitale, face à l'Université de Bab Ezzouar, un autre marché a vu le jour depuis voilà presque une semaine. «Pour passer nos nuits ici nous louons un garage à 2 millions de centimes pour huit jours», lance ce marchand de Sidi Aïssa. Ses moutons, il les cède à 21.000 DA. Race rouge du désert, assure t-il. Il refuse l'offre de ce client en kachabia qui veut tout acheter pour 17.500 DA l'unité. «C'est peut-être un revendeur», déclare-t-il.
Au même endroit, se trouvent des vendeurs qui marchandent au-delà de 22.000 DA alors que d'autres plafonnent à 15.000 pour des moutons de la désertique Berrine atteignant à peine le genou d'un homme de taille moyenne.
Mais la pression des bambins est trop forte pour que ne cède pas le papa et voici le lazaret-transit et activités connexes de Birtouta qui offrent des formules d'achat fort intéressantes selon les «marques» du mouton made in Djelfa (noire, jaune, marron, bleu, rouge, etc.).
Le même organisme public propose des rabais allant jusqu'à 3% pour les achats groupés.


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