La crainte serait de voir le représentant algérien tomber dans la facilité. C'est une USM Alger en pleine réussite qui va jouer ce soir en Coupe arabe des clubs champions. Comment peut-il en être autrement lorsqu'on s'aperçoit que cette équipe a démarré d'une excellente manière le championnat national dont elle occupe la première place au classement général au bout de six journées et que le match de ce soir constitue une simple formalité dans la mesure où le représentant algérien a fait un grand pas vers la qualification pour le prochain tour lors du match aller quand il est allé s'imposer 2-0 face à son adversaire irakien? Il faut reconnaître à ce club une certaine stabilité dans son effectif puisque depuis quelques saisons déjà ce sont les mêmes joueurs qui sont en place. On dira que l'USMA est une équipe vieillissante mais elle répond à ce qualificatif de la meilleure façon qui soit puisque ce sont justement ceux que l'on qualifie de vieux qui rendent le plus de services au club. Il est certain que l'équipe est un groupe mais nul ne contestera le fait que dans la réussite de l'USMA, il est deux joueurs qui jouent un rôle essentiel. Nous voulons parler de Billal Dziri et de Amar Amour, deux des trentenaires du club algérois (35 ans pour le premier et 31 ans pour le second), qui semblent plus jeunes que jamais. Il faut dire que dans la médiocrité ambiante du football algérien, il est plus facile de durer. Dziri et Amour démontrent, en tout cas, que l'USMA peut encore compter sur eux et qu'ils sont en mesure de faire «exploser» pas mal de défenses. Avec eux, il y a l'inusable Ghazi et le toujours présent Djahnine dont l'activité en milieu de terrain est remarquable. En défense, on trouvera l'infatigable Hamdoud (31 ans), l'un des rares titulaires-produits de l'école du club. A leurs côtés il y a les deux «jeunes» Metref (23 ans) et Doucouré (25 ans) qui sont d'un très grand rôle dans ce qu'a réalisé jusqu'à présent l'USMA. Le Malien, surtout, qui pourrait, s'il continue dans cette voie, «taper dans l'oeil» des recruteurs des clubs étrangers. Une telle équipe ne serait pas aussi performante sans la présence de son entraîneur et là il convient de saluer le mérite de Abdelkader Amrani dont le travail effectué à l'ASO Chlef durant quatre saisons avait été couronné de succès. A l'USMA, il a trouvé un Onze plus ambitieux et plus disposé à lui offrir les moyens dont il a besoin pour bâtir une grande équipe. C'est le genre d'entraîneur qui ne parle pas beaucoup et s'exprime par les résultats sur le terrain de son équipe. On voudrait en avoir un peu plus en Algérie où la majorité aime bien parler sans prouver quoi que ce soit en matière de pratique. C'est cette équipe de l'USMA qui sera, ce soir (22h00), sur le terrain du stade du 5-Juillet en Coupe arabe dans un match qui comptera «pour du beurre» puisque la qualification du club algérien ne souffre aucun doute. On peut, d'ailleurs, se demander si en cette occasion, Amrani ne va pas faire entrer ceux qui, habituellement, prennent place sur le banc des remplaçants. A 2 à 0, l'USMA n'a plus qu'à gérer son acquis tout en étant tenue de faire le spectacle, histoire de contenter les supporters qui feront le déplacement du 5-Juillet. Ce sera, peut-être, là son grand challenge sachant que la facilité vous guette lorsque le match s'annonce facile.