A Alger, 40% des communes profitent de l'eau H24. L'Algérie disposera, d'ici à 2009, d'un parc de grands ouvrages composé de 72 barrages d'une capacité de mobilisation globale de 7,4 milliards de m3, selon le ministère des Ressources en eau. L'information ressort d'un document élaboré par les services du département de M.Sellal. Pour les transferts d'eau, et à travers les deux programmes de développement mis en oeuvre depuis 2000, il y a 21 grandes adductions d'eau qui ont été réceptionnées. Elles permettront de remédier à la situation de déficit. Des aménagements en aval des barrages, construits mais non connectés, vont être réalisés. Concernant le parc de stations de traitement d'eau potable, il est passé de 15 unités d'une capacité de 1,25 million de m3/j d'eau traitée à 38 stations d'une capacité de traitement à 2,75 millions de m3/j. Par ailleurs, le programme de dessalement d'eau de mer comprend la réalisation de 13 stations de capacité variable (la plus importante est celle d'Oran avec 500.000m3/j), qui produiront à terme 2,26 millions de m3/j, ajoute la même source. Pour ce qui est de l'alimentation en eau potable, les pouvoirs publics ont mis en priorité ce segment depuis 1999, en engageant de gros investissements pour l'amélioration du taux de raccordement, de desserte et de dotation. Ainsi, le taux de raccordement des ménages aux réseaux d'AEP est passé de 78% en 1999 à 92% en 2007. Quant à la dotation quotidienne, elle est passée de 123 à 165 litres par habitant en 2007. De 1999 à 2007, la fréquence de distribution d'eau dans les 1 541 chefs-lieux de commune du pays a connu une nette évolution. La distribution quotidienne est passée de 45% à 70%, celle de 1 jour/2 (de 30% à 18%) et de 1 jour/3 (de 25% à 12%). A Alger, par exemple, 40% des communes sont passées au H24, selon la même source. En ce qui concerne l'assainissement, une progression de plus de 80% du linéaire national des réseaux d'assainissement a été réalisée, portant ce dernier de 21.000 à 38.000km. Ce programme a permis aussi la réhabilitation de 20 stations d'épuration qui étaient à l'arrêt, la réalisation de 40 nouvelles et la construction de 50 stations de lagunage, soit un total de 130 stations d'épuration des eaux usées, ajoute-t-on. La mise en service de ces infrastructures a permis de disposer d'une capacité installée d'épuration des eaux usées de 270 millions de m3/an qui devra passer dès 2009 à 600 millions de m3/an, soit une capacité de traitement des rejets de l'ordre de 82%. S'agissant du volet hydraulique agricole, la superficie irriguée qui était de 350.000 ha en 1999 est passée à 860.000ha. Pour rappel, l'amélioration des conditions de vie des citoyens passe par l'accès à l'eau et par l'assainissement. Un défi que tentent de relever tous les pays émergents pour gagner la bataille de l'eau et écarter les maladies causées par le manque d'installations sanitaires. L'Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) lié à l'eau et à l'assainissement, fixé par les Nations unies, est de réduire de moitié, d'ici à 2015, la proportion de personnes n'ayant pas accès durablement à l'eau salubre et à des installations sanitaires de base.