L'opération de rénovation a nécessité un montant de 45 millions de dinars, alloué par le département de Khalida Toumi en 2003. Après sa fermeture qui a duré environ deux dizaines d'années, dont trois ans pour rénovation, le Conservatoire municipal Ahmed-Wahby a, enfin, rouvert, samedi après-midi, ses portes. La cérémonie a eu lieu samedi après-midi, en présence des autorités locales et des érudits de la musique universelle. Il reprendra son activité au mois de septembre de l'année en cours. L'opération de rénovation a nécessité un montant de 45 millions de dinars, alloué par le département de Khalida Toumi en 2003. Trente-six mois était le délai de réalisation, selon le cahier des charges. Les travaux de rénovation ont été pendant trois ans, sujet de controverse. Les responsables de l'association Bel Horizon, spécialisée dans le patrimoine culturel, ont, à plusieurs reprises, émis des réserves sur plusieurs de ce qu'ils qualifient «malfaçons». Le courroux des responsables de cette association a été motivé, notamment lorsque la scène avait été habillée en premier lieu en béton alors que le Français Emile Cayla l'a conçue, il y a plus d'un siècle, en bois afin d'assurer une meilleure acoustique. C'est pourquoi le projet a été, pendant toute la période, boiteux et les travaux ont, combien de fois, été arrêtés. Selon des cercles proches de ladite association, les travaux ont nécessité des interventions, à la fois, très fines, soigneuses et hautement qualifiées et toute modification était à la fois «interdite et décriée. Il s'agit de la rénovation d'une bâtisse historique qui est un espace culturel nécessitant la restauration de certains motifs décoratifs», ont expliqué nos sources. Ces travaux ne peuvent être réalisés que par de véritables artisans qui maîtrisent parfaitement les techniques de la restauration. Trois niveaux composent le conservatoire d'une capacité de 320 places réparties entre l'orchestre et deux balcons. Le conservatoire qui assure l'enseignement académique de la musique universelle, a été construit en 1907 par l'architecte français Emile Cayla, compositeur et directeur de l'orchestre symphonique d'Oran. Il est doté d'une acoustique exceptionnelle d'architecture baroque. Plusieurs musiciens de talent y ont été formés, dont, entre autres, les filles Mokrane, Amina Chaoui, Mehdjouba, Mustapha Rahmani, Malik Hannouche, Berbère, Ghoul Yahia.
