Les plans d'aménagement urbain ne sont toujours pas adoptés par délibération. Effectuer une étude globale et spécifiée pour la protection de la ville des inondations, étude d'un plan d'aménagement urbain pour toute la wilaya, création d'un fonds au niveau de la commune de Béjaïa pour l'achat d'assiettes de terrain destinées aux projets de développement, une coordination intersectorielle avant tout entame de travaux, telles sont les mesures annoncées par le wali de Béjaïa lors de la session ordinaire de l'APW de Béjaïa ouverte avant-hier. Prévue sur deux jours, cette session a été clôturée en une journée. Outre la répartition du budget primitif, l'attention a été focalisée sur le Plan directeur d'aménagement urbain (Pdau) et le Plan d'occupation du sol (POS). En un mot, la gestion et l'organisation du développement urbain, social et économique des communes paraissent être les principales préoccupations des acteurs politiques de la wilaya. L'attention accordée à la présentation du dossier en témoigne de cet intérêt. A la lecture du rapport présenté, il ressort que les Assemblées communales freinent un peu l'avancée de ces projets. En effet, la non-adoption par délibération de plans dont l'étude est achevée, ne permet pas aux responsables, en charge des dossiers, d'avancer dans leur stratégie. L'accord des élus locaux étant une condition, certains Pdau sont à l'arrêt. L'ensemble des plans, dont l'étude est fin prête, sont au même point. Les communes de Béjaïa, El Kseur, Oued Ghir et Tala Hamza ne l'ont toujours pas adopté. La première phase d'application de la loi 90/29 en matière d'élaboration des Pdau, a concerné la couverture de 52 communes. Les Pdau établis à l'échelle communale ont été achevés au courant de l'année 1996/1997. Entre temps, une nouvelle approche est intervenue pour les Pdau nécessitant une révision par l'élaboration de Pdau intercommunaux. «Une intercommunalité ayant pour intérêt la maîtrise et l'interaction spatiale et économique entre les communes et assure une complémentarité dans la programmation pour la satisfaction de leurs besoins de développement», devait préciser le Duch. Regroupant sept communes (Béjaïa, Oued Ghir, El Kseur, Toudja, Tala Hamza, Boukhlifa, Tichy), le Pdau intercommunal de Béjaïa est lancé depuis le 20 septembre 2003. La phase III de l'étude a été sanctionnée par une réunion de présentation aux élus des sept communes en date du 25 juin 2008. Si l'APC de Toudja et Boukhlifa ont adopté le projet Béjaïa, El Kseur, Oued Ghir et Tala Hamza ne l'ont pas encore fait pendant qu'à l'APC de Tichy, l'adoption est en cours. Ce qui n'est pas sans handicaper son engagement dans la phase de concrétisation. Un projet ambitieux nécessitant l'apport de tous, devrait-on conclure après les débats marqués par des critiques plus ou moins légitimes. A Béjaïa, d'autres Pdau sont prévus. Celui d'Akbou et de Sidi Aich sont achevés mais ne sont toujours pas adoptés à l'instar de celui du chef-lieu de wilaya. Sont en phase d'étude, le Pdau intercommunale regroupant Melbou, Souk El Tenine, Aokas et Tizi N'berber, d'Adekar, comprenant Adekar, Taourirt Ighil et Beni Ksila et enfin celui d'Amizour, regroupant Barbacha, Feraoun et Kendira. Il est prévu le lancement de quatre autres Pdau intercommunaux pour la région de la vallée de la Soummam. Ils toucheront les communes restantes, à savoir Akfadou, Tibane Souk Oufella et Chemini.
