Une participation honorable malgré la crise économique mondiale. C'est effectivement une participation honorable qui caractérise cette 3e édition du Salon international de quatre jours, de l'électrotechnique, de l'automation industrielle et de l'énergie d'Algérie, inauguré hier au Palais des expositions des Pins maritimes. Cette participation satisfait les organisateurs, en l'occurrence Fairtrade, en ces temps marqués par la crise et la récession mondiales. Elle se chiffre à 62 exposants venus de 19 pays. Le Salon sera «à la hauteur de sa réputation» affirme Fairtrade par la bouche de son président-directeur-général, M.Martin März, qui a informé dans son allocution d'ouverture du Salon que le titre d'«Invité d'honneur» a été dédié à l'Italie. Ce pays est présent en force à travers 13 entreprises dont la participation a été organisée par l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE). Cette contribution forte permettra de renforcer davantage cette position privilégiée de ce pays, deuxième partenaire de l'Algérie en termes de volume d'échanges, de 16,24 milliards de dollars. Certains exposants à ce Salon sont de retour alors que d'autres font leur premier pas dans cette manifestation, confiants quant à la concrétisation d'un marché en maturation. Approché par L'Expression, le mot de l'ambassadeur d'Italie, Giampalo Cantini, venu inaugurer le pavillon de son pays, a été de dire sa «satisfaction que les produits italiens soient fort appréciés par les entreprises industrielles algériennes qui présentent un créneau intéressant pour l'industrie italienne. Celle-ci, a souligné l'ambassadeur, accompagne efficacement la croissance et la diversification de l'industrie algérienne en s'adaptant judicieusement à leurs besoins.» Il va sans dire que le marché algérien est encore vierge et des plus prometteurs. Piloté par un Code des investissements séduisant, une énergie propre et bon marché, une main-d'oeuvre disponible et pas chère...autant d'atouts qui devraient inciter tous ces exposants à venir investir au lieu de se cantonner, hélas, à présenter simplement une vitrine de vente de leurs produits. Le souci premier de l'Algérie est, sans conteste, l'installation en Algérie de ces ambitieuses entreprises étrangères pour contribuer concrètement à la production de richesse tout en assurant formation et emploi dans un cadre de partenariat «gagnant-gagnant» avec des PME algériennes. Il semble, hélas, que cette manifestation économique, comme nombreuses autres qui défilent en Algérie, soient, à notre avis, loin des préoccupations réelles de l'économie en Algérie. Le P-DG de Fairtrade le proclame lui-même en souhaitant que le rôle de Salon «phare» soit renforcé en direction de «la communauté commerciale en Algérie.», privilégiant apparemment le seul créneau du commerce.
