Elle provient des climatiseurs, des gouttières défectueuses, des stores perforés... Eté comme hiver, le piéton algérois, tout comme celui des grandes agglomérations, subit les désagréments dus au dégoulinement d'eau de toute sorte sur sa tête. Qu'elle vienne des climatiseurs en été ou du ruissellement de la pluie, en hiver des terrasses ou des toits, à travers des gouttières en mauvais état (perforées de toute part), la «douche» a toujours été une désagréable surprise pour le passant. Si ce n'est pas une douche, c'est un «passage à gué» qui lui est imposé pour marcher sur le trottoir refait à neuf et sur lequel se déverse à flots l'eau de pluie des terrasses. Hélas! c'est le tribut fort que paie le citadin mis sur son «31» ou la passante qui vient de s'offrir une séance onéreuse chez la coiffeuse et de surcroît en voie de se rendre à une fête ou à une réception. De plus, nombre d'auvents et de stores (en bâche) scellés au-dessus des portes des magasins sont défectueux. Ils réservent des surprises bien désagréables aux passants. Faut-il aussi énumérer les douches d'eau «sale» que l'on reçoit sous un balcon lorsqu'une ménagère insouciante vous envoie en plein nez des eaux de lessive quand ce n'est pas des détritus de légumes ou autres. Une gouttière ne doit-elle pas être enfouie sous le pavement du trottoir pour aboutir à la rigole qui mène vers un égout? Les gouttières existantes sont-elles conformes aux règles d'urbanisme? Autant de questions sur lesquelles les autorités locales devraient sérieusement se pencher et rendre à la ville sa superbe d'autan, en appliquant la réglementation avec rigueur. Par ailleurs, bienheureux est le passant sur lequel n'atterrit pas un objet solide au risque de le blesser sérieusement. Citons également le jet d'objets solides sur des voitures faisant sauter en éclats leur pare-brise. A notre avis, les autorités communales pourraient ou devraient aller à la pénalisation pécuniaire sans appel des auteurs de pareilles négligences. Une telle décision reste, apparemment, la seule alternative pour éviter bien des désarrois causés aux passants dans ce genre de situations. Il existe bien une réglementation recommandant aux ménagères d'épousseter leur literie aux fenêtres ou sur les balcons avant 10 heures du matin afin de ne pas agresser ni gêner les piétons. Qu'en est-il de cette disposition municipale? Aujourd'hui, tout passe par la fenêtre et à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Une séance périodique d'éducation civique dispensée aux écoliers serait la bienvenue. Celle-ci bien sûr devrait venir en complémentarité avec l'éducation de ces jeunes et moins jeunes qui seront demain des adultes confrontés aux mêmes problèmes. Ou alors, faut-il passer par l'éducation des adultes pour leur inculquer un minimum de civisme et de correction envers le citoyen? Mais comment? Quelques spots dénonçant ces faits regrettables, passent à la télévision, des images sur le vif paraissent dans les journaux mais cela demeure insuffisant, hélas..
