La situation est aggravée par un manque de clairvoyance et le peu de sensibilisation. En été, la wilaya de Tizi Ouzou se voit alignée à toutes les wilayas du nord du pays faisant face aux problèmes de canicule, de feux de brousse et de forêts, de surpopulation, due à la forte affluence des estivants, du retour des émigrés et de la sécheresse. Cependant, l'eau détrône tous ces maux, par son acuité. Tous les villages kabyles le vivent comme une malédiction, les fontaines se tarissent, les robinets deviennent avares de ce liquide, les raisons sont multiples. Et si la nature y est pour quelque chose, l'irresponsabilité de l'homme fait accentuer ce mal et amplifie ses affres. Les processions humaines, jerricans sur le dos, s'allongent et le va-et-vient incessant entre les foyers et les points d'eau animent et rythment la vie rurale et citadine.