230.556 nouveaux bacheliers ont effectué leur inscription, soit un taux de 97%. Désormais, il n'est plus facile de devenir interprète. L'année universitaire 2010-2011, les bacheliers sont privés de cette filière. Elle n'a même pas été retenue dans le guide d'information pour les inscriptions universitaires. «Nous estimons que les classes de post graduation peuvent à elles seules assurer cette filière», a expliqué hier, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement et de la Recherche scientifique, répondant à une question relative au motif de cette décision. «Désormais, les étudiants désireux de s'inscrire dans cette spécialité doivent être déjà licenciés», a souligné le ministre lors d'une conférence de presse organisée au siège de son département. Il n'y aura donc plus de bacheliers qui seront orientés directement en Interprétariat. Une manière pour les responsables du secteur «d'élever le niveau» des futurs professionnels en la matière. Le niveau des lycéens en langues étrangères (français, anglais, espagnol et allemand), n'est pas reluisant de l'avis des spécialistes. «Un concours sera organisé pour les licenciés désireux de faire un master en interprétariat, et qui doivent au moins maîtriser trois langues», a encore précisé le ministre. Les dates et les conditions relatives à ce concours n'étant pas encore décidées, la première promotion fera son entrée dès l'entame de l'année universitaire 2010/2011. Par ailleurs, le ministre a exposé le bilan au terme des inscriptions universitaires en prévision de la prochaine rentrée. Au total, 230.556 nouveaux bacheliers ont, ainsi, effectué leur inscription, soit un taux de 97%. Les 6987 autres bacheliers qui ne se sont pas inscrits, soit 3%, représentent, selon M.Harraoubia, «des cas de force majeure, des étudiants ayant plusieurs BAC et d'autres qui se sont orientés vers des écoles et établissements militaires». Concernant les recours, le ministre a assuré qu'il a lui même veillé à la réorientation des étudiants vers des filières qui correspondent à leurs moyennes obtenues au Bac. Il a noté que parmi eux «200 étudiants ont accepté la proposition qui leur a été faite». L'autre problème soulevé par le ministre a trait aux orientations dans les écoles préparatoires. Il a tenu à préciser que «l'orientation est nationale, pas régionale, du moment qu'il n y a que cinq écoles réparties à travers le territoire national». Alger, Constantine, Annaba, Oran et Tlemcen sont les wilayas où se trouvent ces écoles. Or, des étudiants du Centre ont contesté leurs orientations jugées éloignées de celles choisies. Cela est expliqué, toujours selon le ministre, par le nombre de places pédagogiques à Alger qui est de 262, alors qu'il existe 1043 bacheliers issus du Centre pour les écoles préparatoires. De ce fait, le surplus (781 étudiants), est affecté dans les quatre autres écoles. Il convient de signaler que même pour les bacheliers ayant obtenu des moyennes élevées au Bac, la satisfaction n'était pas au rendez-vous. «Des cas de bacheliers de mention très bien peuvent ne pas être satisfaits», a reconnu le ministre. Cela est néanmoins relatif aux conditions d'accès aux filières d'excellence, telles la médecine, la pharmacie et l'informatique. Les critères ont été revus à la hausse par les responsables du secteur, estime-t-on.