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«L'écrivain se nourrit de sa société»
HAMID GRINE À TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 13 - 12 - 2010

«Un écrivain est le représentant de la société d'où il vient. C'est un messager», affirme l'auteur du roman le Café de Gide.
Hamid Grine poursuit son parcours de romancier. Il est actuellement sur un nouveau roman. C'est ce qu'il nous a affirmé avant-hier, samedi, lors de sa séance de vente-dédicace, organisée à la librairie Cheikh de Tizi Ouzou. Les initiateurs du salon Djurdjura du livre auraient pu penser à inviter Hamid Grine. La présence de ce dernier à Tizi Ouzou a coïncidé avec la dernière journée de la tenue de ce salon. Mais pour des raisons encore inconnues, les organisateurs n'ont pas songé à convier des auteurs connus dans les quatre coins d'Algérie. Il a fallu que Omar Cheikh, directeur de la plus ancienne librairie sur la place de Tizi Ouzou, prenne cette initiative. Samedi, l'occasion a été donnée aux lecteurs de Hamid Grine de rencontrer ce dernier et d'entretenir avec lui un débat de plusieurs heures à bâtons rompus où il a été possible de découvrir des tas de choses grâce aux anecdotes que Grine a racontées. Interrogé sur le roman qu'il écrit actuellement, il a précisé qu'il revient, cette fois-ci, sur des événements plus récents: «La trame de mon prochain livre se déroule entre l'année 1997 et 2004. Je reviens sur cette période très douloureuse car je pense qu'on n'en a pas beaucoup parlé.» Questionné s'il s'agira d'une histoire vraie qu'il a romancée, l'auteur de La Dernière prière a révélé que l'intrigue est vraie. Il s'agit, d'après notre interlocuteur, d'un fait divers dont la presse n'a pas parlé. C'est à partir de cet événement que la trame du roman est tissée. Est-ce que Hamid Grine a l'intention d'écrire sa propre biographie? Il a répondu que pour l'instant, le lecteur peut trouver des bribes de sa vie chez tous ses personnages mais il ne pense pas écrire directement une autobiographie. Quant à l'objectif de ce genre de rencontres avec les lecteurs, l'auteur répond qu'un écrivain n'écrit pas seulement pour lui seul. L'écrivain se nourrit de personnes de la société. «Un écrivain est le représentant de la société d'où il vient. C'est un messager. S'il est un écrivain positif, qui aime son pays et sa société, il donnera la meilleure image de ces derniers et ses lecteurs auront envie de voir son pays. Ce genre de rencontres montre aussi que l'écrivain ne doit pas être coupé de sa société. Quoi qu'on puisse dire, un romancier a un rôle politique à jouer. Il est la voix de ceux qui n'ont pas de voix, une sorte d'amplificateur. Si un écrivain croit en sa société, ceci peut contribuer à faire relooker l'image de marque de son pays mieux que mille discours politiques. L'écriture a été de tout temps une arme», a souligné Hamid Grine. Et d'ajouter que dans un siècle ou deux, l'Algérie vaudra par ses écrivains et ses artistes et non pas par ses politiques. Revenant au roman, Grine a indiqué que ce qui compte le plus c'est la richesse littéraire. Pour étayer ses dires, il cite l'écrivain russe Léon Tolstoï, à propos duquel il a affirmé qu'il n'est pas un grand styliste mais, pour autant, il restera un grand romancier parce qu'à travers un roman comme La guerre et la paix, Tolstoi offre au lecteur une seconde vie à vivre. «Ce qui compte, c'est d'être imaginatif et créatif même si l'écriture est importante. Il est vrai aussi qu'un auteur doit avoir un style et un univers propres à lui», ajoute Hamid Grine. En toute modestie, Grine affirme: «Je ne me considère pas comme un écrivain. Je suis plutôt un homme qui écrit. Les écrivains, ce sont Dostoïevski, Tolstoï, Victor Hugo, etc.» Lors des débats avec les lecteurs, il a été question d'évoquer quelques souvenirs avec des écrivains algériens ou étrangers. Le président de la Chambre de commerce et de l'industrie Le Djurdjura, Ameziane Medjkouh, présent à la librairie Cheikh a apporté un témoignage au sujet de l'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun, prix Goncourt 1987 pour son roman «La Nuit Sacrée». «Bien avant qu'il ne devienne célèbre, Ben Jelloun animait des lectures publiques de ses textes dans un théâtre à Paris auxquelles j'assistais régulièrement», a affirmé Medjkouh Ameziane qui est un passionné de la littérature. Un ancien diplomate, présent également à la vente-dédicace de Hamid Grine a raconté les quelques occasions où il a eu la chance de rencontrer le monument littéraire Mohammed Dib chez lui en France.
En somme, la séance de samedi dernier a été une virée exquise dans le monde magique de la littérature dont le fil d'Ariane a été Hamid Grine.


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