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Catastrophes “naturelles” et principe de précaution
Publié dans Liberté le 05 - 10 - 2008

Nouvelle catastrophe dite “naturelle” à Ghardaïa. Et nouvelles victimes. Quelques semaines plus tôt, des régions brûlaient en partie dans l'impuissance manifeste de l'Etat. On pouvait lire et entendre, le lendemain du sinistre, que des renforts étaient parvenus des wilayas limitrophes de Boumerdès ou de Tizi Ouzou pour y aider à circonscrire l'incendie.
Ce n'était certainement pas faux.
Et ce n'est certainement pas faute de mobilisation des services affectés à la protection des patrimoines que plus de vingt-cinq mille hectares de forêts et de maquis ont brûlé cet été. Le pays n'a pas les moyens matériels et organisationnels pour répondre à un embrasement de l'envergure de celui qu'il a subi au début du mois de septembre écoulé. Il ne s'en est pas donné les moyens. Des responsables locaux regardaient, désarmés, le feu dévaster les champs et les boisements : le parc de véhicules anti-incendie et même les camions-citernes des services de l'hydraulique sont sur le front, mais le front est trop large. Malgré les catastrophes passées, l'Algérie reste tragiquement sensible au moindre dérèglement naturel.
Aujourd'hui encore, le moindre excès pluviométrique montre la vulnérabilité de la capitale devant une soudaine intempérie : débordement de canalisations, crue, ruissellement torrentiel en surface, inondations localisées… À quoi donc aurait servi la catastrophe de Bab El-Oued si l'on doit angoisser à chaque fois que les services météorologiques publient un bulletin spécial ou que les orages se font insistants ?
Boumerdès méritait plus qu'un procès pour la quête d'un introuvable coupable ! Le meilleur service que peut rendre une catastrophe, c'est de servir à en prévenir d'autres. On ne peut pas dire, à observer les suites urbanistiques post-séisme, que la leçon aura été tirée. Les sites envahis dans la précipitation sur les axes Boumerdès-Zemmouri ou Thénia-Si Mustapha ont été définitivement dévolus à l'habitation. Des écoles y poussent, et ils semblent être définitivement voués à une urbanisation improvisée. Aucun responsable ne renonce à une aubaine foncière même si, ici, c'est le malheur qui fait office de providence et même si aucune évaluation, en termes d'aménagement et de viabilité urbaine, n'a été préalablement entreprise.
Car, en effet, il n'y a pas que les moyens de riposte aux accidents naturels qui font défaut. L'imprévoyance logistique est doublée d'une imprévoyance stratégique. On construit n'importe où et n'importe comment.
Les lois qui existent sont impuissantes devant la pratique du passe-droit, la corruption et l'indolence administrative. Ce qui fait qu'on a pu bâtir sur l'aire déclarée “inconstructible” de Télemly et lotir sur une partie de la plage de Zéralda.
On ne compensera pas la responsabilité de l'Etat par la mise en place rapide de comités de suivi, le déblocage de sommes “illimitées” ou la médiatisation des “instructions fermes” émises à l'effet de secourir les victimes. La capacité de mobiliser des moyens d'assistance ne dispense pas du principe — aujourd'hui admis comme norme de bonne gouvernance — de précaution. Parce qu'il y aura toujours celles pour qui ce sera trop tard, celles que seule une gestion prévoyante du cadre de vie des Algériens aurait sauvées.
M. H.
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