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Un plan de relance du secteur privé envisagé
Réda Hamiani, président du forum des chefs d'entreprise, à la Chaîne III
Publié dans Liberté le 02 - 12 - 2008

Il faut permettre l'émergence de champions qui pourront contrer les grands groupes internationaux, a souligné le premier responsable du FCE.
Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) compte proposer au gouvernement un plan de relance qui aura pour principal fondement l'entreprise et ses préoccupations. Cette proposition devrait être prise en compte par les politiques économiques engagées par l'Exécutif. “Il y a quelques années, l'Etat a suivi une politique de grands travaux, il est de nos jours urgent de mettre en place un programme de soutien à la PME-PMI pour la moderniser, la mettre à niveau et amorcer enfin une croissance hors hydrocarbures de façon significative.” Cet avis est celui du président du FCE, M. Réda Hamiani qui est, selon lui, partagé par le Premier ministre. M. Ahmed Ouyahia, souligne M. Hamiani, a confirmé sa disponibilité et “nous devons donc lui faire des suggestions concrètes pour que les différentes parties concernées aillent en concertation vers cet objectif”.
La Première étape du plan du FCE est la mise à niveau de l'entreprise
Le président du FCE laisse entendre qu'un plan de relance est prévu fondé, entre autres, sur la mise à niveau et la relance des entreprises privées. L'organisation patronale a exprimé sa satisfaction quant à la prise de conscience, à ce propos, des deux ministères de la PME-PMI et l'Industrie. Car, cette fois-ci, explique-t-il, la mise à niveau se fera avec le soutien financier de l'Etat beaucoup plus important et touchera un nombre plus considérable de sociétés.
“Il faut absolument que nos entreprises reprennent des couleurs car l'ouverture commerciale brutale non préparée de notre économie a causé énormément de tort à notre industrie. Or, il est plus urgent de revitaliser ce secteur”, déplore l'ex-ministre. Les entreprises publiques sont, indique-t-il, confrontées à des restructurations qui sont trop longues. “Il est prévu un nouveau schéma d'organisation que nous attendons pour porter un jugement”, affirme le président du FCE. Il faut, en outre, que les entreprises du secteur privé prennent conscience de la nécessité d'ouvrir leur capital, de prôner une stratégie fondée sur l'innovation, la connaissance et la recherche. “Il n'est plus question de sortir de la crise économique et d'aller à la compétition internationale avec le niveau technologique que recèle actuellement notre économie”, constate-t-il. Il faut de ce fait relever le niveau de cette technologie par l'intégration de cadres et universitaires formés, et d'opter dans la mesure du possible pour des partenariats avec des firmes ou des groupes étrangers.
Le FCE contre la “vente aux enchères” du foncier
Le premier responsable du forum souhaite que les petites entreprises deviennent moyennes, prennent de l'envergure ensuite pour que le tissu industriel soit progressivement étoffé par la création de plus en plus d'entreprises. Selon lui, “il faudrait qu'on dépasse le cap de 30 000 créations/an. Que les sociétés qui existent se raffermissent avec des positions commerciales plus confortables et qu'on arrive à créer ensuite au haut de la pyramide des champions qui seront de nature à contrer les grands groupes internationaux à armes égales”. Sur un autre registre, le président du FCE a apporté son approbation pour la formule de concessions réservée au foncier industriel, non sans émettre des réserves sur la vente aux enchères consacrée dans la nouvelle réglementation. “Nous sommes opposés aux ventes aux enchères. Car, nous estimons que celles-ci ne profitent pas aux concernés. Autrement dit, il y a des puissances d'argent dans notre pays qui ont des positions fortes et risquent de ce fait de bénéficier de la cession du foncier au détriment des véritables industriels. C'est ce que nous souhaiterions éviter”, argue-t-il. Les opérateurs affiliés au forum sont d'accord sur le principe de la concession, mais demandent une révision, voire l'annulation de la formule de vente aux enchères. M. Hamiani avoue que la politique de privatisation menée jusque-là par l'Etat se concrétise à un rythme lent. Elle fait l'objet, selon lui, d'un consensus avec le partenaire social. “Nous en sommes d'abord intéressés et plutôt partisans d'une privatisation qui implique à la fois le partenaire local public et privé et étranger”, relève Réda Hamiani sur les ondes de la radio Chaîne III.
Crise financière : “L'Algérie sera ciblée par la baisse des IDE et la contraction du niveau des affaires”
Il estime que si l'Algérie veut garder un modèle attractif pour les investissements directs étrangers (IDE), il faudra laisser aux investisseurs rapatrier leurs bénéfices tel que reconnu par le code des investissements. Il est prévu une fiscalité qui est appliquée à ces rapatriements mais, nuance-t-il, “on ne peut pas en même temps vouloir attirer les investisseurs étrangers et leur interdire d'exporter les produits de leurs investissements. Il faut savoir ce qu'on veut”. Par ailleurs, face à la crise financière mondiale, notre pays, affirme le président du FCE, est relativement préservé grâce aux politiques mises en œuvre telles que le désengagement financier, la gestion de la dette, mais personne ne sait ni la durée ni l'ampleur de la crise.
Les projections des institutions internationales laissent présager une baisse des IDE et une contraction du volume des affaires. De ce point de vue, l'Algérie peut être ciblée. La mondialisation a fait que tout le monde est concerné par cette crise. Pour s'en prémunir, il faut atteindre à moyen terme, suggère l'invité de la Chaîne III, une croissance hors hydrocarbures importante et durable et opter pour une économie fondée sur l'innovation et faire en sorte que l'agriculture assure au moins une sécurité alimentaire, tout en poursuivant la politique des grands travaux. Dans ce concert des nations, l'Algérie, selon M. Hamiani, dispose de beaucoup d'atouts pour présenter une physionomie plus attractive.
Ainsi, “quand les autres pays sont en crise, en endettement, l'Algérie bénéficie d'excédents financiers. Quand les autres pays parlent de récession, l'Algérie maintient le cap sur la croissance. Au moment où ces pays de par le monde font face à un défaut d'investissements, notre pays s'est déjà lancé dans une politique d'investissements publics ambitieuse”, explique-t-il.
En ce qui concerne les rapports entre le gouvernement et cette organisation patronale, M. Hamiani rappelle que le forum est pour le dialogue et la concertation. “Actuellement, l'Exécutif a une capacité d'écoute qui nous satisfait sur beaucoup de plans, et on se retrouve en convergence dans nombre de points de vue”, conclut-il.
Badreddine KHRIS


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