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Djebel Bouzegza renaît de ses cendres
Il a connu de glorieuses batailles durant la Révolution
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2009

Qui ne se souvient de la légendaire chanson de Rabah Driassa qui glorifie Djebel Bouzegza, la majestueuse montagne lieu-symbole de la Révolution algérienne “Fi jbel Bouzegza ki jat frança tesstahza hassbetna khobza tohna aliha berraffale ya Khouya” ?
Que reste-t-il de Bouzegza et de ses illustres batailles menées par les moudjahidine contre l'armée coloniale sinon que ce djebel surnommé par le général Massu “la montagne pourrie” ? Une montagne qui est en train de pourrir réellement et pour de vrai.
Ce que le napalm lâché par les avions français n'est pas parvenu à détruire, des centaines de kilos de TNT que des entreprises algériennes lâchent chaque semaine sur les lieux ont réussi à défigurer le site historique. Plus de sept entreprises spécialisées dans la production des agrégats dont quatre privées et une étrangère participent à ce qui est considéré désormais dans la région comme une opération autorisée de dévastation. La fameuse grotte d'Ifri connue sous le nom Ghar Ifri qui avait abrité l'unité d'élite des combattants de la glorieuse ALN de la Wilaya IV dirigée par le commando Ali Khodja a été intégré dans le périmètre des 26 hectares donnés en exploitation. Au lieu d'être classée comme monument historique, la grotte qui porte encore sur ses parois des graffitis faits par les baïonnettes des moudjahidine est réduite tristement à un vulgaire bloc de pierre. Déjà, elle a connu des modifications notamment au niveau de sa porte d'entrée. Selon un cadre d'une entreprise opérant sur les lieux, la société qui exerce dans ce périmètre a jugé utile d'agrandir, sans souci ni état d'âme, l'entrée principale de la grotte pour permettre une meilleure circulation de ses ouvriers et des engins.
Des citoyens de la région travaillant sur les lieux affirment que seulement 700 à 800 mètres séparent le théâtre des opérations ou des explosions du cœur de Ghar Ifri. À cette allure, la grotte disparaîtra dans deux à trois ans, indique un ancien moudjahid qui prédit la disparition du pic de Bouzegza dans dix à quinze ans. Pour illustrer ses propos, notre interlocuteur nous a tout bonnement invités à bien examiner la montagne qui n'est plus Bouzegza de l'année 1969. Pour lui comme pour beaucoup d'autres, la montagne n'est plus la même. Ses traits et ses lignes légendaires que les Algérois accrochés sur les hauteurs contemplaient depuis leurs balcons commencent à fondre entraînant dans leur passage la mémoire et une partie de l'histoire d'un peuple. Une opération d'anéantissement qui se poursuit dans l'indifférence générale. Récemment les restes de 12 squelettes dont on n'a pas jugé faire des tests ADN pour déterminer s'ils appartiennent à des moudjahidine, ont été transférés dans un cimetière à Kharrouba. Les responsables ont imputé, sans aucune preuve scientifique, ces ossements à d'anciens habitants de la région.
L'affaire a suscité de nombreuses interrogations chez les moudjahidine et la population mais les voix qui se sont élevées ont été aussitôt étouffées. De nos jours, on ne badine pas avec “l'économie” même si ces carrières d'agrégats rapportent beaucoup plus à leurs propriétaires pour la plupart des privés, qu'à l'Etat algérien. D'ailleurs, les populations de Bouzegza et de Keddara qui subissent chaque jour les bruits insupportables des explosions et la poussière suffocante des camions aimeraient bien connaître le chiffre d'affaire réalisé par l'Etat algérien dans ces opérations. Les responsables comme les moudjahidine à tous les niveaux sont interpellés sur ce cas Bouzegza, où les lois semblent avoir été laissées de côté, voire bafouées, notamment la loi n° 91-16 du 14 septembre 1991 relative au moudjahid et au chahid. Celle-ci considère à juste titre comme symbole et monument de la guerre de Libération, tout ce qui a trait à la guerre de Libération nationale tels que les sites de regroupement, les lieux de bataille, les bâtiments, les refuges, les précipices, les grottes, les hôpitaux fixes et mobiles, les vestiges, les prisons, les lieux de détention, de concentration, d'exécutions collectives et les lieux de surveillance, et d'une manière générale tout ce qui a trait directement à la guerre de Libération nationale.
L'article 41 de cette loi précise que “l'Etat œuvre à la protection et à la classification des monuments de la guerre de Libération et de ses symboles, ainsi qu'à leur préservation de toute déformation dégradation ou destruction comme il veille à leur entretien.” Quant à l'article 42, il stipule que “toute atteinte aux monuments de la guerre de Libération et à ses symboles est sanctionnée conformément à la législation en vigueur, notamment le code pénal”.
M. T.


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