Le collectif des habitants du lotissement 163 lots El-Najd dans la commune de Souidania refuse l'implantation d'un atelier de réparation de carrosserie et de tôlerie (four d'application, cuisson et séchage) dans son quartier résidentiel. Dans une lettre adressée aux autorités de la commune, ces habitants protestent contre le silence des autorités qui tardent à prendre des mesures contre le propriétaire de l'atelier. “Cet atelier nous inquiète à plus d'un titre. D'une part, c'est une menace pour l'environnement et d'autre part, notre quartier ne nous semble pas l'endroit adéquat pour ce genre d'activité à cause des nuisances sonores et menaces sur la santé des citoyens”, est-il souligné dans une pétition adressée au président de l'APC de Souidania. “Il s'agit d'une cheminée d'aération d'un établissement classé (atelier de tôlerie) au n°70 appartenant à un privé. Ce dernier fait d'ailleurs l'objet d'une opposition par le voisinage puisqu'il mène une activité illicite, et ce, en plein cœur d'un quartier purement résidentiel consacré, normalement, à l'habitation”, précise le collectif des habitants qui souligne, par ailleurs, que cette cheminée a été érigée d'une longueur de plus de 6 mètres sans aucune autorisation et sans aucun respect des normes de sécurité et de santé requises en la matière. “Elle se trouve juste au-dessus des câbles d'alimentation électrique avec le risque d'effondrement si une tempête frappe la région”, indique-t-on et d'ajouter que “cette cheminée se trouve en infraction directe avec la loi n°90-29 du 1er décembre 1990 relative à l'aménagement et l'urbanisme (art 54)”, ont-ils dénoncé. Après avoir frappé à toutes les portes pour solliciter les responsables concernés, les habitants de ce quartier demeurent indignés du silence des autorités et insistent sur le fait que “pendant tout ce temps, aucun responsable de l'administration ou des services de sécurité ne semble se soucier de notre sort, malgré les différentes plaintes”. À noter que l'exploitant de l'atelier se trouve dans une situation d'irrégularité flagrante puisqu'il ne dispose d'aucune autorisation d'exploitation et tous les services communaux et sécuritaires sont au courant de cette situation comme il est dénoncé par le collectif qui demeure dans l'incompréhension totale que l'on puisse appliquer la loi sur certaines personnes uniquement, alors que d'autres ont été contraintes de fermer pour moins. En attendant que la plainte soit prise en charge, les habitants interpellent les autorités pour trouver une solution à ce problème qui nuit à leur santé et à celle de leurs enfants. “Nous subissons tous les jours les agrégats de cet atelier qui a compromis notre quiétude, nombreuses sont les familles qui quittent le quartier le jour pour revenir tard le soir par peur de voir leurs enfants, surtout en bas âge, souffrir des odeurs de ces produits hautement toxiques.”