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Graves complications chez la femme et risques de malformations du fœtus
Tentatives d'avortements non médicalisés
Publié dans Liberté le 29 - 12 - 2009

Les tentatives d'interruption de grossesse non désirée, selon des méthodes traditionnelles et des recettes de grand-mère souvent toxiques, font encourir à la jeune célibataire des risques de complications graves (choc septique, grave hémorragie, rupture utérine, septicémie, déchirure du col…) et même la mort. Quand la grossesse persiste, malgré tout, les produits ingurgités induisent des malformations irrémédiables chez le fœtus.
À la pouponnière de Palm-Beach, la vue de cinq enfants au bas âge, présentant un handicap physique acquis à la naissance (cécité, retard mental…), frappe immédiatement l'esprit, tant l'endroit semble inapproprié pour leur hébergement.
La directrice de la structure nous informe alors que ces gosses sont nés avec des malformations, provoquées par les substances que les mères ont ingurgitées dans l'espoir de se débarrasser d'une grossesse non désirée. “Dans l'absolu, la pouponnière n'accueille que des bébés, qui seront adoptés dès que la période de grâce, laissée à la mère biologique pour les récupérer, expire. Mais nous n'avions pas cœur à placer ces enfants là dans des centres spécialisés”, confie-t-elle. “30% des capacités des pouponnières sont destinés aux enfants abandonnés handicapés, qui nécessitent une prise en charge médicale très lourde”, confirme le Dr Atif, pédiatre à l'hôpital de Hadjout, mais qui suit aussi – à titre bénévole – les bambins hébergés dans les deux nourriceries (Palm-Beach et Hadjout) gérées par l'Association algérienne des familles d'accueil bénévoles (AAFAB). Il reconnaît que ces centres ne possèdent pas les compétences requises pour prendre soin de ces cas-là. “Il devait exister des pouponnières sanitaires pour eux”, estime-t-il. Une équipe de médecins bénévoles, formés par des neurologues, des neurochirurgiens, des pédiatres et des radiologues, font le suivi régulier des enfants handicapés à la charge de l'AAFAB. Un réseau de solidarité, certes, salutaire pour ces gosses, mais qui met à nu une réalité amère. Les tentatives malheureuses des femmes célibataires de se libérer d'une grossesse pesante, car non autorisée ni par la loi ni par la religion encore moins par la morale de la société, encourent de gros risques au fœtus durant la phase de sa formation (les trois premiers mois de sa vie in-utérine).
La menace est accrue par les mauvaises conditions dans lesquelles ces célibataires poursuivent leur grossesse, généralement non suivie par un gynécologue. Elles contractent alors des infections virales (rubéoles, toxoplasmose et parfois la syphilis), et présentent un déficit en acide folique et une malnutrition sévère.
Selon le Dr Atif, 70% des enfants issus d'une relation illégitime naissent en état d'hypotrophie (retard de croissance harmonieux, c'est-à-dire affectant tout l'organisme ou disharmonieux ne touchant qu'un seul organe). “Parmi ces bébés hypotrophiques, nous avons de plus en plus d'enfants handicapés, à cause aussi des drogues que prennent les mères pour avorter”, indique le pédiatre.
Il cite, entre autres, les infirmités motrices cérébrales avec ou sans épilepsie, des cas de malformations rénales, l'hydrocéphalie qui comprime parfois les nerfs optiques entraînant la cécité, la débilité mentale… Mme Djaâfri, sage-femme dans un Centre de protection maternelle et infantile (PMI) à Kouba et présidente de l'Académie de la société civile en Algérie est confrontée régulièrement, de par son métier, aux jeunes femmes qui utilisent des recettes de grand-mère pour avorter. “Tantôt la grossesse est interrompue en entrainant des complications pour la patiente, tantôt elle persiste, mais occasionnant des tares chez les nouveau-né, notamment des aberrations chromosomiques et des malformations congénitales”, témoigne-t-elle. Aussi bien elle que sa collègue, Mme Belgroune, sage-femme au CHU de Béni-Messous et secrétaire générale de l'Observatoire algérien de la femme, refusent de décrire la moindre méthode traditionnelle utilisée dans les avortements non autorisés, pour ne pas inspirer davantage de femmes désirant mettre fin à une grossesse. Il est néanmoins connu, que tout est bon pour faire tomber – comme on le dit dans le parler populaire – le fœtus.
L'eau de Javel, l'acide, les médicaments de toutes sortes ou autres toxiques, dont des herbes non comestibles, sont avalés sans modération pour provoquer le retour des menstrues. En somme, des produits tératogènes, induisant inexorablement un développement anormal de l'embryon. Souvent, des objets divers (bout de métal, tessons de bouteilles…) sont introduits dans l'utérus.
Des femmes portent des poids énormes se font piétiner le ventre par des tiers. D'autres mettent leur sort entre les mains de personnes sans aucune notion en médecine et non équipées en matériels médicaux. Rares sont les jeunes célibataires, qui disposent d'assez de moyens financiers (au moins
50 000 DA) pour avorter, certes, clandestinement, mais par une équipe médicale (gynécologue et anesthésiste).
Mme Belgroune regrette que certains femmes de salles procèdent à des IVG à domicile en se procurant de manière frauduleuse des médicaments, utilisés dans les hôpitaux pour déclencher l'accouchement dans le cas d'une grossesse prolongée ou expulser un œuf clair ou un fœtus mort in-utéro. Les deux sages-femmes s'attardent sur les risques encourus par ces femmes, qui ne reculent devant rien pour enlever de ses entrailles le fruit de l'interdit. “Nous les recevons souvent dans un état de choc septique, grave hémorragie, rupture utérine, septicémie, déchirure du col…”, énumère
Mme Djaâfri.
Quand elles ne payent pas de leur vie, un geste de désespoir, les jeunes filles endurent souvent la stérilité et toujours de grandes souffrances psychiques. “Il est important d'éduquer nos enfants sur les principes de l'Islam, dont l'abstinence, pour éviter de véritables drames”, recommande Mme Djaâfri, qui se dit alarmée par les libertés sexuelles que prennent de plus en plus les jeunes Algériens.


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