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Hospitalité des langues ou pollution féconde ? (2/2)
Souffles…
Publié dans Liberté le 14 - 01 - 2010

La langue amazighe, par ses multiples variations locales maghrébines, a besoin, quant à elle, de se libérer du folklorisme et de l'idéologisation. Une langue ne peut s'imposer que par et dans la belle création, dans et par la profonde réflexion. Elle se défend par la création, l'éducation et le respect. Les langues ne se protègent pas par la polémique politicarde, religieuse ou raciste. Le nationalisme extrémiste assassine et étouffe les langues, celles qu'il prétend défendre.
Il n'y a pas de grandes et de petites langues. Mais, certes, il existe des langues cultivées plus que d'autres. Ces langues se sont enrichies par l'intermédiaire du travail de son intelligentsia organique, qui a su jeter des ponts vers les autres rives des cultures, en favorisant la traduction comme moyen d'interculturalité. Par la traduction, la Turquie culturelle est l'un des pays les plus résolus pour son ouverture sur les trésors littéraires de l'universalité. Et par cette inter-culturation, les intellectuels turcs, et durant le XXe siècle, ont fait de leur langue turque relookée une langue moderne qui a donné de grands écrivains, à l'image de Nazim Hikmet, Yacher Kemal, Urhan Pamuk, Orhan Kemal ou Nadim Gurcel… Ainsi, la langue turque, par la traduction professionnelle alertée, est considérée comme langue cultivée.
Les langues des minorités ne sont ni petites ni incapables. Le monde de la création d'aujourd'hui, par peur d'une standardisation culturelle globale et stérile, éprouve une attention particulière envers les langues et les cultures menacées d'extinction, en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
Les cultures dites de cultures des minorités, par leurs mémoires anticonformistes et leurs imaginaires visionnaires, disposent d'une énergie intellectuelle renouvelable capable de réanimer et revivifier les cultures du monde du nord qui, de plus en plus, s'engouffrent dans la standardisation et la paralysie. Une mort programmée.
Au moment où, à Copenhague, les écologistes du monde entier expriment leur peur et leur inquiétude envers l'avenir de la planète bleue, nous en tant qu'intellectuels, nous nous trouvons habités par une autre peur vis-à-vis d'une autre pollution linguistique qui ne cesse de menacer la vie de plusieurs langues. Toute langue, toute culture qui vit dans l'illusion de l'autosuffisance est menacée par une disparition tragique. Il n'y a pas de langue complète. Toutes les langues vivent dans une profanation perpétuelle. Elles sont condamnées à passer leur vie dans les ateliers des écrivains. Toutes les langues ont besoin des toutes les autres langues. Toutes les cultures, qui cherchent à survivre, ont besoin de toutes les autres cultures. Les langues sont des êtres vivants. Elles sont obligées de coexister pour défendre l'idée de : “vivre ensemble.”
A. Z.
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