Trois contraintes principales au développement du project financing : 1. L'absence de couverture du risque de change : réclamé par les opérateurs, le mécanisme de couverture du risque de change n'est pas encore opérationnel. La Banque d'Algérie depuis plus d'une décennie fait la sourde oreille. Aucune explication n'a été fournie pour expliquer ce retard dans l'utilisation d'un mécanisme très répandu à travers le monde. Le project financing n'est pas épargné par le risque de change, en clair, par l'évolution du dinar par rapport à l'euro et au dollar américain, d'autant que les projets comme les unités d'ammoniac et d'urée sont destinés à l'exportation. 2. Le compte séquestre : les revenus de l'exploitation des unités financées par le project financing doivent être déposés dans des comptes de banques prêteuses jusqu'au remboursement du crédit. Or, la Banque d'Algérie devra fluidifier la circulation de l'argent tiré de l'exploitation des unités financées par le projet financing. En clair, les mouvements de change nés du rapatriement des devises procurées par l'exportation des produits devant être déposés dans les comptes séquestres des banques prêteuses. Or, dans la réglementation de l'institut d'émission, ils doivent passer obligatoirement par la Banque d'Algérie. 3. La segmentation public-privé : Les banques de la place ne savent pas si la directive de Ouyahia obligeant les entreprises publiques à déposer l'argent dans les banques publiques a été abrogée. Conséquence : les banques privées sont exclues du financement des grands projets via le project financing. L'augmentation du capital leur ouvre des possibilités de participer à la syndication des crédits, voire même d'être chefs de file d'un montage financier, selon un expert. Mais en pratique ?