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La mémoire, quand tout est compromis
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2010

Il n'y en aura pas beaucoup qui auront été en reste du trentième anniversaire du 20 Avril. Il est partout et par tous célébré. Même des médias qui n'ont pas vocation à porter des thèmes de type subversif évoquent le Printemps berbère.
Dans l'Algérie “réconciliée”, tout le monde est tout le monde et personne n'est personne. La mémoire, tant qu'elle se ressource dans le grenier à reliques, ne dérange pas. Et plus on est d'intervenants, plus la confusion recherchée a des chances de s'imposer. L'Algérie “réconciliée”, c'est “la fin de l'Histoire”, version nationale : après une pause décennale, l'on se retrouve sur les cendres de luttes inachevées, ni opposés ni unis, mais simplement neutralisés, désactivés.
Comme produit de l'histoire d'une communauté, l'essence identitaire n'est, par nature, pas conciliable avec les idéologies. Pas plus que la démocratie, qui est un âge politique plutôt qu'un modèle, ne peut recycler les idéologies négatrices de la liberté de l'individu et de l'histoire de la communauté. L'imposture politique a consisté à nous faire croire qu'on pouvait se donner un régime politique de synthèse qui concilierait les causes émancipatrices, les obstinations conservatrices et les velléités régressives.
Tactiquement, l'œuvre de restauration du régime autoritaire, entamée en 1999, ne pouvait commencer que par la neutralisation de la cause démocratique. Celle-ci, ayant remis son sort entre les mains d'un système de fraude et de quotas, lui avait facilité la tâche. Depuis, il se consacre exclusivement à composer avec l'islamisme, celui-là ayant gardé deux fers au feu. Surtout, l'un.
Le pouvoir de la “réconciliation nationale” se prévaut du plébiscite populaire et du consentement des forces vives de la nation pour mieux consacrer ses compromissions qu'il sait illégitimes. C'est même cette conscience de l'illégitimité politique de son action qui explique sa prédilection pour les référendums, les kermesses populaires et son insistance, parfois sous la pression, à se rallier la moindre communauté organisée, du plus grand parti au plus petit syndicat, de la zaouïa la plus discrète au journal le plus invendu, du club sportif à l'association des collectionneurs de boîtes d'allumettes. Sa boulimie de soutiens tente de compenser une œuvre paradoxale de régression dans un pays qui s'était engagé dix ans plus tôt dans une révolution démocratique, certes contrariée par l'islamisme et sa violence. En 1992, le conservatisme du parti unique était vaincu. Depuis 1995, il s'essayait à s'imposer sans l'appareil du FLN. Depuis 1999, il cherche à allier la “légitimité” islamiste à la légitimité historique.
À tout prix.
L'autre Printemps, le Printemps noir, a depuis fait les frais de cette résolution régressive-conservatrice. Avril 1980, même assumé par le discours officiel, ne devrait faire passer sous silence le rappel des cent-vingt victimes de 2001 et 2002.
Dans le camp des luttes démocratiques, on ne s'était pas suffisamment méfié d'un programme qui prétendait “réconcilier le qamis de Abassi Madani et la jupe de Khalida Toumi”. Le résultat en est que, dix ans plus tard, le plus réconcilié des deux a de la peine à revendiquer quelque cause que ce soit.
Dans la confusion, on observe tout de même que réconciliation n'est pas cohésion et, surtout, n'est pas cet oubli désespérément recherché.
M. H.
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