Les 11 familles résidentes dans l'immeuble numéro 49 de la rue des Jardins dans la quartier de Sid El-Houari qui s'est écroulé en début de semaine, causant des blessures à trois personnes, dont une femme et un enfant de 12 ans, ont refusé la solution présentés par les services de la commune et de la daïra. Ces familles ont refusé de se rendre dans un centre de transit. “Nous ne voulons pas être placés dans un centre de transit ou plutôt une école désaffectée pour y demeurer pendant des années et être oubliés par les responsables comme c'est le cas pour des dizaines d'autres familles qui pourrissent dans des écoles dépourvues de toute condition de vie décente et d'hygiène”, dira une mère de famille. Un autre responsable d'une famille habitant cet immeuble, classé par les services de la daïra en péril alors que ses habitants doivent être relogés en urgence, lancera : “Des centaines de logements sont réceptionnés pourquoi ne nous y installe-t-on pas ?” Il ajoutera : “Pourquoi nous mettre dans un centre de transit alors qu'il est possible de nous loger dans des appartements neufs qui sont de toute façon destinés aux habitants du vieux bâti dont nous faisons partie.” D'autres sinistrés, parmi les 11 familles résidant dans cet immeuble, et qui semblent bien au courant du dossier de l'habitat dans la wilaya d'Oran affirmeront que “le wali a déclaré que 3 000 logements sont prêts à être distribués dans la wilaya d'Oran et qu'ils le seront avant la fin du mois de juin, on n'acceptera de nous rendre dans un centre de transit en attendant le jour J, que si on a un document prouvant qu'on sera parmi les bénéficiaires de ces logements réceptionnés ou une parole de monsieur le wali”. En attendant ces 11 familles logent dans la rue, bloquant la circulation.