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De la problématique des origines
Les Berbères et leur contribution à l'élaboration des cultures méditerranéennes
Publié dans Liberté le 03 - 08 - 2011

Dans cette introduction à son exposé présenté au symposium de Barcelone (27-30 juin 2007), Mohamed Chafik remonte le fil de l'histoire pour situer l'origine et l'étymologie du mot berbère dans ses différentes déclinaisons dans les pays de la Méditerranée.
1iére partie
Le travail de recherche que s'est assigné l'Institut européen de la Méditerranée est, par les temps qui courent, d'une utilité incontestable : il ouvre la voie au rapprochement et à la compréhension entre des peuples voisins, à une époque où des familles ou des individus habitant sur le même palier s'ignorent superbement les uns les autres. Que les riverains d'une même mer, qu'on pourrait qualifier d'intérieure, mais désormais ouverte à tous les courants, se donnent l'occasion de se voir, de s'écouter et, espérons-le, de s'entendre et de se comprendre, nous console du fait désastreux que l'esprit humain se gave au quotidien d'horribles visions, juste bonnes à le rendre incurablement insensible à la douleur d'autrui et de le condamner à un autisme progressif. Nous savons tous, vaguement, autour de la Nostra Mare, comme-disaient nos anciens amis les Romains, qu'il existe une communauté de culture entre nous, mais c'est dans le regard des non-Méditerranéens, des Nordiques principalement, que nous le percevons. L'Institut européen de la Méditerranée nous convie donc à un exercice particulier et salutaire, celui d'une introspection socioculturelle collective. De nos subjectivités respectives entrecroisées, il devrait normalement se dégager, pour le moins, une approche raisonnable de nos problèmes communs, faute d'une totale objectivité scientifique. Aussi me dois-je d'adresser à l'administration de l'Iemed, à ses chercheurs, et à Mme M.A. Roque, I'organisatrice de ce symposium, les plus vifs remerciements du monde berbère, qui se voit honoré d'être invité à s'interroger et à se laisser questionner, trois jours durant, sur son passé, son présent et son devenir. Les Berbères, mesdames et messieurs, ne se sont jamais désignés eux-mêmes par ce nom. Jusqu'au début du XIXe siècle les Européens, en général, utilisaient, pour parler de l'Afrique du Nord, le vocable Barbaria, hérité de l'Eglise catholique dont on connaît le conservatisme langagier. En français, la forme Berbère avait déjà commencé à se substituer à la forme Barbare vers la fin du XVIe siècle, sous l'influence de l'arabe nord-africain. En cette dernière langue on prononçait en effet Braber. C'est de là aussi que semble venir la forme Berbero, commune à l'espagnol et à l'italien. Mais que s'est-il passé pour que, de tous les peuples anciens, du nord et du sud du bassin méditerranéen, seuls les Nord-Africains ont continué à être, en quelque sorte, considérés comme barbares ?... Il s'est passé qu'au VIe siècle de l'ère chrétienne les envahisseurs arabes de ce qu'on nomme actuellement le Maghreb ont emprunté le terme Barlarus aux Byzantins, lesquels Byzantins nous regardaient comme étant leurs ennemis du double point de vue politique et religieux. Aucun Berbère, pourtant, n'a jamais senti vivre en lui la moindre once de barbarie, puisque chacun de nous s'est toujours vu comme étant un Amazighe, c'est-à-dire, étymologiquement, un homme libre et noble à la fois. Ensemble, nous autres vos invités, nous sommes des Imazighen. Notre langue est tamazight. Ce sont les anciens Grecs qui ont créé dans leur langue le mot barlaros pour désigner tous les autres peuples, y compris les Romains, où ils ne voyaient que des êtres frustes et mal dégrossis. Mais les Grecs n'auraient pas imaginé que ce qualificatif put échoir en héritage non revendiqué aux descendants d'un peuple à l'égard duquel les animait, comme nous le verrons, une sorte de piété presque filiale. Et, ainsi, ce sera de manière indifférente que j'utiliserai dans mon exposé comme nom ou comme adjectif, tantôt le mot amazighe, ou son pluriel Imasighen, tantôt le mot berbère, dont le pluriel ne diffère du singulier que par l'orthographe.
(À suivre)
M. C.
NDLR : Les titres et surtitres sont de la rédaction


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