Le Front des forces socialistes a remis à la presse une déclaration dans laquelle il a eu à commenter l'actualité locale. Seulement, la proclamation, censée sanctionner les travaux du conseil fédéral FFS de Béjaïa tenu le 23 juillet passé, n'a été distribuée à la presse qu'avant-hier en milieu de journée. Le parti a eu à se positionner sur un certain nombre de questions et à revenir à ce qui a été son cheval de bataille à la fin des années 1990 : la lutte contre la dilapidation du patrimoine foncier de la wilaya. Une démarche qui avait été couronnée par la rédaction du fameux Livre noir sur le foncier. Le parti d'Aït Ahmed s'est insurgé sur “le détournement du foncier au profit de projets non porteurs et au détriment de l'investissement (agriculture, industrie, tourisme) et de l'implantation des équipements publics (hôpitaux, logements, infrastructures de l'éducation, de la formation, de la jeunesse et de l'université)”. C'est une preuve, a-t-on affirmé, d'une volonté délibérée de l'administration de tirer la région vers le bas : le sous-développement. Occasion pour la fédération FFS de Béjaïa de mettre en garde contre la dilapidation du patrimoine foncier et de déclarer soutenir toutes les actions visant à récupérer et à préserver le foncier, “élément indispensable au développement de notre région”. À cet effet, la fédération a apporté son soutien aux élus de Béni Ksila, à leur tête le P/APC, dans leur combat contre le bradage du foncier de la collectivité. Les rédacteurs de la déclaration n'ont pas omis d'aborder l'actualité nationale en indiquant que les indices d'une explosion politique et sociale sont réunis. Ils déplorent le fait qu'en dépit d'une aisance financière sans précédent, la majorité des Algériens continue à subir de plein fouet les mesures antisociales du gouvernement. “Ce qui les enfonce de jour en jour dans la précarité, le chômage, le désespoir et la misère.”
