Dépassant le stade des conjectures, la décision relative à la fermeture provisoire du grand marché de l'Assihar qu'est devenu un dépotoir à ciel ouvert, a été mise à exécution jeudi, contraignant ainsi plus de 80 commerçants à baisser le rideau. En effet et avec une mobilisation massive des éléments de la Sûreté nationale, les étals ont été entièrement vidés et les marchands informels éconduits afin de lancer les travaux d'aménagement et rendre au dit marché sa vocation touristique et commerciale d'antan. Toutefois, cette opération n'est pas sans susciter la colère des marchands et commerçants qui pensent désormais comment faire pour nourrir leurs familles en qualifiant d'injuste le fait de passer à une telle action sans préavis et sans solution alternative. Ils sont nombreux à engager un bras de fer avec les autorités, des heures durant, sans avoir la moindre intention de céder quitte à subir les conséquences qui en découleront. “Ce sont eux qui nous poussent à voler. À quelques jours de l'Aïd où nos ventes battent leur plein, on nous impose de quitter les lieux. C'est irréfléchi et injuste”, pestent-ils à l'adresse des éléments de la police. Pour en finir avec ce problème, les marchands ont délégué quatre personnes pour des négociations avec le wali sur cette décision “unilatérale”. La voix de dialogue a ainsi débouché sur la reprise des activités jusqu'après l'Aïd afin qu'ils se prépareront à cette période d'inertie pendant que les autorités engageront les travaux d'aménagement des stands suivant les normes exigées.