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LES ARCHS ECLATES
L'option du dialogue sème la division
Publié dans Liberté le 01 - 10 - 2003


Conclave ordinaire de la CADC à Imzizou
Le document de la discorde
Les coordinations de Tigzirt et Makouda, totalement opposées au document de réflexion, ont quitté la plénière.
L'adoption de la partie réservée au fond du document de réflexion sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur ainsi qu'un recueillement à Ighil Imoula pour aujourd'hui, à 10h, sont les principales décisions prises, dans une grande tension, lors du 35e conclave ordinaire de la CADC qui s'est tenu durant ce week-end au village Imzizou dans la commune de Fréha.
Le conclave qui devait débuter, jeudi dernier, à 13h, pour trancher sur l'adoption du nouveau document élaboré à Illilten, la semaine dernière, a été finalement reporté jusqu'à 20h en raison d'un conclave extraordinaire organisé en parallèle par la coordination de Mechtras, membre de la présidence tournante, avec la participation de treize autres coordinations.
Le déroulement simultané de deux conclaves n'a pas été sans influence sur l'avancée des travaux du conclave d'Imzizou où la menace sur la cohésion des rangs au sein de la CADC fut plus que jamais ressentie. Une situation qui renseigne sur la crise interne que traverse la CADC depuis l'offre du dialogue par le Chef du gouvernement et qui risque surtout d'entacher la crédibilité du mouvement citoyen.
Les travaux auxquels ont pris part 42 coordinations se sont ouverts par une lecture du nouveau document faite par les membres de la commission de réflexion, suivi d'un long débat où d'autres amendements et enrichissements ont été apportés par la plénière. La séparation des préalables, posée comme conditions à toute prise de langue avec le pouvoir, du reste du document, ainsi que l'approfondissement de certains points relatifs au volet politique, jugé en déphasage avec l'esprit politique de la plate-forme d'El-Kseur, n'ont pu aplanir les divergences nées entre les coordinations de la CADC autour du premier document à Tizi Rached et surtout n'ont pas abouti à l'obtention d'un consensus.
Les coordinations de Tigzirt et de Makouda, parmi celles qui ont rejeté cet avant-projet, ont campé sur leur position initiale et ont quitté la plénière, hier dans la matinée, après plusieurs heures de débats houleux.
La partie réservée à la mise en œuvre du document dans la forme n'a pas été tranchée par la plénière, ce qui a conduit à la convocation d'un conclave extraordinaire ce lundi au même lieu.
Samir Leslous
Mohamed Meziani, délégué de Makouda
“Les relais locaux du pouvoir veulent détruire les archs”
Le délégué de Makouda conteste le contenu du document de réflexion sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur et revient dans cet entretien sur les raisons de son opposition (*).
Liberté : Le document de réflexion a suscité une profonde polémique au sein de la CADC. Pourquoi ?
Mohamed Meziani : D'abord, parce que le document est élaboré par une commission de réflexion de volontaires qui a quand même pris une dizaine de jours dans la précipitation. Ensuite, au niveau de la CADC, le débat n'était pas très mûr pour arriver à installer une commission de réflexion qui va se pencher en profondeur sur ce document de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, cela d'une part. D'autre part, le document élaboré n'est qu'une compilation de propositions d'ordre technique, alors que la plate-forme d'El-Kseur explicitée à Larbaâ Nath Irathen étant une plate-forme politique et sa mise en œuvre ne peut être que politique. De plus, il y a beaucoup de contradictions dans ce document. Il est très superficiel. À la lecture du document, on constate que l'expression “engagement de l'Etat” revient à chaque fois, sans pour autant expliquer et dire comment cela va se faire et qui va s'engager ? Est-ce que c'est le Président-candidat ? Est-ce que c'est aussi le Chef du gouvernement qui est aussi le Chef du gouvernement du Président-candidat ? Voilà fondamentalement les problèmes posés au niveau de la CADC. Le fond, l'esprit et la portée de la plate-forme ont été totalement mis de côté dans ce document de mise en œuvre. Vous comprenez bien que l'enjeu principal, ce sont les échéances électorales futures.
Selon vous, qui est à l'origine de cette déviation que vous évoquez dans votre réponse précédente ?
Je crois qu'il y a des gens au sein du mouvement qui veulent aller plus vite que la musique. En outre, parce que depuis l'appel du nouveau chef du gouvernement, nous avons vécu une certaine précipitation au sein du mouvement, les débats qui devraient avoir lieu ne se sont pas tenus. Il y a aussi peut-être la mauvaise interprétation de l'esprit de la plate-forme. Ou peut-être qu'il s'agit aussi d'une volonté délibérée de revoir à la baisse les revendications du mouvement.
À votre avis, pourquoi les personnes auxquelles vous faites allusion au sein de la CADC veulent-elles accélérer les choses ?
Le pouvoir algérien est connu pour être mafieux et assassin. Il est connu aussi pour son recours aux pressions de toutes sortes pour parvenir à ses objectifs. Aujourd'hui, nous assistons à des manipulations à grande échelle où la mafia locale et tous les relais locaux du pouvoir font tout pour que le mouvement s'essouffle et avoir une mainmise sur lui et éventuellement l'utiliser pour des missions qui ne sont pas les siennes. À l'occasion justement de la campagne pour l'élection présidentielle de 2004.
Vous semblez en guerre contre vos camarades au sein de la CADC. Quelle stratégie préconisez-vous pour régler cette crise ?
Personnellement, je suis souvent intervenu dans les conclaves, j'ai toujours dit, pour revenir à mon argument de tout à l'heure, que la plate-forme d'El-Kseur explicitée à Larbaâ Nath Irathen est et demeurera la seule référence du mouvement. Par ailleurs, cette plate-forme étant une plate-forme politique ne peut trouver qu'une solution politique.
Nous avons même préconisé que le document de mise en œuvre soit un document politique et pas un document ne prenant en charge que des aspects techniques et accessoires aux dépens de l'essentiel. Parce que l'essentiel, ce sont l'esprit et la portée de la plate-forme, c'est-à-dire le projet de société qu'elle porte, qu'elle véhicule qui est l'inspiration et l'émanation de la population en général pour ne pas dire du peuple algérien entier.
Donc, nous estimons que l'approche doit être politique et elle doit être globale.
Je ne pense pas qu'il soit possible qu'une dizaine de personnes qui se déplacent au Palais du gouvernement, avec un document de mise en œuvre technique, puissent revenir avec une deuxième République comme ils le prétendent.
Entretien réalisé par
Rafik Benkaci
Coordination des archs, daïras et communes de la Wilaya de Tizi Ouzou
“Nous nous démarquons”
“Conformément à la convocation d'un conclave extraordinaire de la CADC par la coordination de Mechtras assurant la présidence en exercice, en date du 24 octobre 2003, le conclave s'est déroulé comme prévu.
Nombreuses sont les coordinations qui ont pris part aux travaux. L'objet des travaux est la préparation des festivités du 1er Novembre à Ighil-Imoula, haut lieu de la lutte de libération nationale, et la recherche des voies et moyens de mettre fin aux dysfonctionnements et graves dérives maintes fois constatés. Pour rappel, une déclaration dénonçant enfin ces dysfonctionnements a été rendue publique par la coordination de Mechtras.
Malheureusement, sans concertation aucune entre les membres de la triangulaire, un mystérieux communiqué, paru dans la presse du mercredi 29 octobre 2003, convoque parallèlement un conclave ordinaire pour le lendemain, jeudi 30 octobre 2003, à 13 heures, au lieu dit Imzizou !
La coordination de Mechtras dégage sa responsabilité quant aux conséquences qui en découleraient. Cette énième dérive justifie amplement l'urgence de la tenue du conclave extraordinaire prévu à Mechtras. Elle montre aussi que les auteurs de cette dérive sont pressés d'aller au dialogue à tout prix en adoptant un document dit de “mise en œuvre” devenu bizarrement leur document de référence et remettant en cause par la même occasion les documents consensuel adoptés antérieurement, en l'occurrence l'explication de la plate-forme d'El-Kseur à Larbaâ Nath Irathen.
Les coordinations présentes se démarquent de telles démarches qui n'ont pour objectif que d'anéantir les acquis de plus de 30 mois de lutte et appellent l'ensemble des coordinations à conjuguer leurs efforts pour mettre fin à ces graves dérives qui entachent sérieusement la crédibilité du mouvement. Pour cela, un conclave de vérité et de clarification est plus que jamais indispensable pour permettre la continuité du combat dans son esprit initial. Il est à noter la grande sérénité dans laquelle se sont déroulés les débats. Les coordinations présentes ont mandaté, à l'occasion du 1er Novembre, la coordination de Mechtras afin de faire lecture d'une déclaration s'inscrivant dans l'esprit et la continuité du combat pour le recouvrement de tous les attributs de la citoyenneté. Le 1er Novembre est l'occasion de rappeler à chacun de prendre ses responsabilités devant l'Histoire.”
Mechtras, le 30/10/2003
Le document de mise en œuvre cristalise toutes les tensions
Les archs éclatés
L'option du dialogue a fini par diviser le mouvement.
C'était pourtant prévisible : le mouvement citoyen, gagné par l'essoufflement et plus que jamais divisé sur l'option du dialogue, ne pouvait raisonnablement échapper à un tel sort.
L'organisation, ce week-end, de deux conclaves parallèles de la Coordination des archs, daïras et communes (CADC) de Tizi Ouzou, l'un à Fréha et l'autre à Mechtras, consacre la scission désormais consommée des archs de Tizi Ouzou, locomotive s'il en est du mouvement citoyen de Kabylie. En effet, alors que quelque treize coordinations communales se sont réunies en session extraordinaire sous la houlette de la coordination locale de Mechtras qui assure la présidence en exercice de la CADC, d'autres coordinations locales, menées par Tizi Ouzou, Aïn El-Hammam et Aït Jennad ont tenu un conclave qualifié d'ordinaire à Fréha.
Les délégués réunis à Mechtras accusent leurs camarades, en conclave à Fréha, d'être des partisans du dialogue “à n'importe quel prix”. Les réunis à Fréha “sont pressés d'aller au dialogue à tout prix en adoptant un document dit de “mise en œuvre” devenu bizarrement leur document de référence et remettant en cause, par la même occasion, les documents consensuels adoptés antérieurement, en l'occurrence l'explicitation de la plate-forme d'El-Kseur”, dénonce la déclaration adoptée à Mechtras. Cette aile de la CADC se démarque de la démarche adoptée par le conclave de Fréha qui a pour objectif “d'anéantir les acquis de plus de 30 mois de lutte”. Pour faire face au bradage du combat pour la citoyenneté, un conclave de vérité s'impose pour rendre possible la continuité de la lutte dans son esprit initial, recommande la plénière de Mechtras. En revanche, les partisans de Abrika se sont retrouvés à Fréha où le document de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur a été adopté au forceps.
Trois coordinations et pas des moindres ont claqué la porte du conclave de Fréha pour ne pas cautionner le fait accompli du dialogue.
En effet, les coordinations de Tigzirt, Makouda et Boudjima se sont retirées de la plénière pour s'opposer à ce qu'elles appellent “les tenants de la paix des lâches”. L'arch de Larbaâ Nath Irathen s'est démarqué de la décision d'adoption dudit document et a appelé à un conclave de réunification. Au final donc, le document de la discorde a été adopté après des réaménagements superficiels et en l'absence de consensus, allant ainsi à l'encontre des principes fondateurs du mouvement citoyen.
La pomme de discorde
Ainsi, les partisans de ce document qui ne fait pas le consensus sont catalogués comme étant des dialoguistes à tout prix, alors que la plénière de Mechtras considère le dialogue avec le pouvoir impossible dans les conditions politiques actuelles. La preuve ? Même les six préalables arrêtés à Raffour (Bouira), en août dernier, comme conditions de réussite du dialogue, n'ont pas agréé le pouvoir, visiblement incapable de dialogue, y compris en son sein. La division des archs remonte, à vrai dire, à l'appel d'Ouyahia en mai dernier. L'on se souvient, en effet, du coup de gueule de Belaïd Abrika qui s'est retiré avec fracas de la CADC. Les observateurs n'ont pas manqué de voir dans la colère d'Abrika une manière de faire monter les enchères pour imposer l'option du dialogue à la CADC. C'est ce qui sera confirmé au fil des conclaves. Le malaise qui traverse la Coordination des comités citoyens de la wilaya de Bouira (CCCWB) est la conséquence des divergences apparues à la suite de l'offre de dialogue de M. Bouteflika. Certains délégués qui roulent pour Ouyahia ruent désormais dans les brancards.
Et pour cause, ils veulent aller aux pourparlers plus vite que la musique. Comment ? En adoptant au plus vite le document de mise en œuvre ou carrément en préparant une rencontre préliminaire avec le Chef du gouvernement, une proposition qui a été pourtant rejetée par l'Interwilayas des archs. C'est donc la proposition de dialogue qui a poussé les archs dans une zone de turbulences.
Les partisans du “dialogue quel que soit x” s'agitent pour imposer leurs vues au mouvement citoyen, au moment même où le pouvoir “maffieux et assassin”, selon la formule consacrée, reste fermé à toute négociation avec la société. N'a-t-on pas vu des enseignants grévistes trainés en justice et les sinistrés de Boumerdès réprimés pour avoir exigé le relogement avant l'hiver comme promis par le président de la République ? Mais pour ce dernier, candidat à sa propre succession, peu lui chaut. Et si l'objectif du dialogue était justement l'éclatement des archs ? Moralité : le dialogue est objectivement impossible avec le pouvoir “maffieux et assassin”.
RAFIK BENKACI
Conférence-débat du RCD à Tizi Ouzou
“L'Etat de proximité est la seule solution”
La crise de Kabylie est le thème de la conférence-débat animée, jeudi dernier en soirée à Tizi Ouzou, par MM. Norredine Aït Hamouda et Mouloud Lounaouci. Dans leur analyse de la situation dans la région, les deux cadres du RCD ont critiqué la gestion de ce dossier par Bouteflika et Zerhouni. Une gestion caractérisée selon eux, par la manœuvre et la confusion.
“Après avoir planifié l'échec à tous les niveaux en Kabylie, tenté d'affaiblir le RCD et le FFS, voilà que le pouvoir essaye de faire imploser le mouvement citoyen de l'intérieur. (...) S'il y a réellement volonté de dialoguer, il doit d'abord répondre aux préalables posés par les archs. Tout se négocie sauf cela. Sinon, ce sera de la reddition”, dira en substance M. Lounaouci. Pour M. Aït Hamouda, “la Kabylie n'a jamais vécu en paix depuis l'indépendance”. Il ajoutera plus loin : “Bouteflika, Zerhouni et Ouyahia ont pris en otage cette région. Leur seule constante est le tribalisme.” Pour une sortie de crise en Kabylie, le RCD préconise d'abord une réelle volonté de changement de la part du système en arrêtant le harcèlement contre la presse, en défiscalisant la région, en relançant l'économie par un budget spécial et enfin “en mettant fin à l'activisme qui use le citoyen”.
Sur un autre plan, les conférenciers ont estimé que l'un des chantiers qui s'imposera à l'Algérie est celui de la régionalisation dans le cadre d'une refondation nationale. “L'Etat de proximité est la seule solution aux problèmes posés par le mouvement social”, ont conclu les deux cadres du RCD.
A. T.
Abrika : “Il y a une seule CADC !”
Liberté : Comment expliquez-vous qu'il y ait eu deux conclaves séparés ce week-end ?
Belaïd Abrika : Non, la CADC a organisé un seul conclave à Imzizou, où quarante-deux coordinations étaient présentes. Ce conclave ordinaire d'Imzizou a été décidé lors du dernier conclave extraordinaire de Tizi-Rached pour débattre du document de réflexion pour la mise en œuvre de la plate-forme de revendications d'El-Kseur, qui a été d'ailleurs adopté dans le fond, mais qui reste à peaufiner dans la forme, lors de la poursuite de notre conclave ce lundi à Imzizou.
Pourtant des coordinations ont organisé un autre conclave à Mechtras ?
Nous attendons des informations précises pour connaître les tenants et les aboutissants de cette réunion que nous considérons comme une autre manœuvre contre la CADC, mais nous restons sereins et nous sommes prêts à faire face à toutes les manœuvres d'où qu'elles viennent. Nous considérons qu'un conclave est prioritaire par rapport à une triangulaire, et nous avons décidé de laisser ouvert le présent conclave pour nous rencontrer encore ce lundi à Imzizou, afin de tirer les choses au clair et adopter définitivement le document de référence d'Illilten. Il y a une seule CADC et pas trente-six.
Propos recueillis par
M. Hocine


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