Lors de cette rencontre, neuf délégués de Mechtras ont été exclus. L'exclusion de neuf délégués, ayant pris part au conclave de Mechtras, ainsi que l'adoption du document de réflexion sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, à l'origine de la scission, sont les principales décisions arrêtées, hier, lors du conclave extraordinaire tenu à Imzizou. La décision d'exclusion arrêtée lundi dernier, lors du conclave ordinaire tenu à Imzizou, à l'encontre du groupe de Mechtras, sous réserve que ces derniers se présentent au conclave d'Imzizou pour apporter des clarifications, a été mise en application hier. Les coordinations des Ouadhias, Maâtkas et Mechtras, désignées comme étant à l'origine de l'organisation d'un conclave parallèle, sont les principales concernées par cette exclusion. Les coordinations de Béni Zmenzer, Aït Ouacif et Aïn El-Hammam qui ont pris, lundi dernier, la défense du groupe de Mechtras, pour recoller les morceaux après la grande scission, n'ont pas réussi, hier, à remettre ce point sur la table des discussions, en dépit des innombrables tentatives de convaincre la plénière de la justesse de leur position. Même l'information parvenue de Mechtras faisant état de la disponibilité de ces derniers à se réunir avec l'aile d'Imzizou sur un terrain neutre n'a pas fait changer l'avis de la plénière ! Ce point, considéré par la majorité comme étant clos, en entérinant la décision de l'exclusion, a conduit ces trois coordinations à quitter la plénière, se démarquant ainsi à la fois des conséquences que pourrait engendrer cette “gestion à la hussarde” sur la cohésion du mouvement et notamment sur le devenir de la CADC déjà fragilisée et divisée. Par ailleurs, la coordination de Larbaâ Nath Irathen a décidé, suite à une assemblée générale, d'installer une commission de médiation entre toutes les parties en conflit et appelle à un conclave “d'unification des rangs” qu'elle se propose d'abriter. La partie consacrée à la forme du document de réflexion sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, deuxième point inscrit à l'ordre du jour de ce conclave, a été adoptée sans aucune opposition dans la plénière. Chose qui a été prévisible, sachant que les coordinations qui ont rejeté le document dans le fond et dans la forme, à l'instar de Tigzirt, Makouda et Boudjima, ainsi que tout le groupe de Mechtras, se sont démarquées de ce document à travers de virulentes déclarations. Les principaux points relatifs à la forme du document sont les voies et moyens de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Sur ce point, la voie référendaire ou parlementaire de la constitutionalisation, choisie pour un certain nombre de revendications, n'a pas été tranchée, tout comme le point relatif à la révocation des élus de l'APN qui demeure toujours posé. L'exclusion de quelques individus de la CADC et l'adoption du document de réflexion, sachant que le consensus reste à méditer, sont-elles les voies les plus judicieuses pour mettre de l'ordre dans une CADC où les tiraillements, les accusations réciproques ainsi que les déchirements sont devenus monnaie courante ? S. L.
