Le 29e numéro de la revue Naqd vient tout juste de paraître. Coïncidant avec le vingtième anniversaire de la création de la revue, ce numéro intitulé “le Défi démocratique” s'intéresse aux bouleversements qui ont secoué le monde arabe en 2011. “Printemps arabe”, “Révolutions arabes”, ces soulèvements ont assurément changé la face du monde et permis aux peuples de prendre en marche le train de l'histoire. Mais la chute de la dictature ne mène pas directement à la démocratie. La revue Naqd, avec beaucoup de réalisme et de recul, et dans une perspective de prolongement, se propose de construire une réflexion autour du défi démocratique. “Ces bouleversements-là, de quoi sont-ils les annonciateurs ? Ne sont-ils pas communs aux autres régions du monde, dans ce qu'on appelle le Sud global, un Sud qui n'est plus géographique mais social et politique ?”, s'interroge Daho Djerbal, directeur de la publication de Naqd, dans sa présentation. D'éminents auteurs (René Gallissot, Hartmut Elsenhans, Nahla Chahal, Mohamed Mouaqit, Ibtissam Bouachrine, Aïssa Kadri, Abdelhakim Aboullouz, Kmar Kchir-Bendana, Ivar Iverkoviç, Moncef Ouannes, prince Kum'A Ndumbe III, Mohammed Harbi, sœur Agnès-Mariam de la Croix) tentent de saisir ce qui est “en train de se jouer aujourd'hui dans notre monde” par “des études de cas, des approches critiques, théoriques, politiques et philosophiques”.