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Les dispositifs Ansej, Cnac et Angem en plein boom
L'emploi des jeunes : combien ça coûte ?
Publié dans Liberté le 14 - 03 - 2012

Les statistiques sur la création de microentreprises sont en pleine explosion depuis que le Conseil des ministres du 22 février 2011 a décidé de passer à la vitesse supérieure dans le domaine, devenu ultrasensible, de l'insertion des jeunes dans le monde du travail. Les banques publiques, qui assurent 70%du financement des dispositifs mis en place, sont en première ligne.
Il n'existe pour l'instant aucune évaluation du coût financier global de ces différents dispositifs, pour la bonne raison qu'aucune institution gouvernementale n'a jugé utile de la faire jusqu'à présent. Ce qu'on sait déjà, grâce aux informations fournies dernièrement par les responsables des organismes concernés, c'est que le nombre d'entreprises concernées et de bénéficiaires est en plein boom. Le bilan des activités de l'Ansej pour l'année 2011 était attendu avec beaucoup d'intérêt. Les chiffres communiqués par son DG, M. Zemali, confirment tout d'abord la montée en puissance de l'Ansej. Avec près de 43 000 microentreprises financées et plus de 92 000 emplois créés l'année dernière, l'Ansej double pratiquement ses résultats de 2010 et les multiplie par 4 par rapport à 2008. Outre la "démocratisation" de l'accès aux crédits d'une agence qui avait encore, il n'y a pas si longtemps, la réputation d'être réservée aux rejetons d'une nomenklatura nationale, le bilan dressé par ses responsables indique que le transport de marchandises représente environ 16 000 des projets lancés en 2011 et celui des voyageurs seulement un peu plus de 1 500, localisés particulièrement dans le sud du pays. Le reste des projets accompagnés par l'agence concerne surtout, par ordre d'importance, les services, le BTP et l'agriculture. Communiqués dernièrement sur une chaîne de radio nationale par son DG, les chiffres concernant le dispositif jumeau de la Cnac sont également en augmentation très sensible. Ils ont conduit à la création, au cours de l'année 2011, de près 19 000 microentreprises, qui auraient généré plus de 40 000 emplois.
Le micro-crédit aussi…
L'Ansej et la Cnac ne sont pas les seuls organismes destinées à stimuler l'accès à l'auto-emploi, dont les activités se sont développées sensiblement en 2011. De création plus récente -ses activités ont démarré en 2005- l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) présente un bilan cumulé d'un peu plus de 275 000 crédits octroyés à fin septembre 2011, et son site revendique plus de 400 000 emplois créés en 7 ans. Le nombre de crédits accordés est également en hausse sensible, près de 80 000 en 9 mois en 2011 contre environ 50 000 en 2010. En février 2011, le gouvernement a relevé substantiellement le montant des crédits accordés, le faisant passer de 30 000 à 100 000 dinars pour l'acquisition de matières premières et de 400 000 à 1 million de dinars pour l'acquisition de petits équipements. L'une des particularités essentielle de cette agence est que sa clientèle est constituée de femmes pour plus de 60%.
Des financements en hausse sensible
Quel est le coût financier de ces différents dispositifs qui semblent appelés à occuper une place croissante dans le paysage économique et social de notre pays ? Bien qu'il n'existe encore aucune évaluation globale, la BDL, pour l'année 2011, et la BEA, pour l'année 2010, ont déjà fourni des informations qui permettent d'éclairer les évolutions récentes. Au niveau le plus global tout d'abord, un spécialiste du traitement de ces dossiers au sein d'une banque publique se livre à une tentative d'évaluation : “En retenant l'hypothèse d'un crédit moyen de 4 millions de dinars, les financements Ansej et Cnac qui ont concerné au total un peu plus de 62 000 dossiers en 2011 pourraient s'élever à près de 250 milliards de dinars, soit pas très loin de 3 milliards de dollars.” Toujours selon notre banquier, les financements au titre de l'Angem sont nettement moins importants et se situeraient, de leur côté, dans une fourchette de 30 à 40 milliards de dinars. Des financements dans lesquels les banques publiques sont en première ligne. On sait que dans les trois dispositifs qui ont été uniformisés, 70% du crédit sont à la charge des banques, à côté du prêt non rémunéré, représentant 28 ou 29% du crédit, consenti par les agences concernées, tandis que l'apport personnel a été ramené au niveau symbolique de 1 à 2% du crédit.
Les banques publiques en première ligne
Des évaluations globales qui paraissent confirmées par les informations communiquées voici quelques jours par la BDL, seule banque à avoir pour l'heure dressé le bilan de son activité dans ce domaine au titre de l'année 2011. Dans une dépèche publiée par l'APS, le directeur du crédit aux particuliers de la BDL, M. Neddir Noureddine, indique que sa banque a octroyé près de 44 milliards de DA de crédits aux micro-entreprises en 2011 contre seulement 14,4 milliards de DA en 2010, soit une hausse de 205%.
“43,9 milliards de DA de crédits ont été accordés en 2011 par la BDL pour accompagner les citoyens désireux de créer leur propre activité dans le cadre des différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics en vue de stimuler la création d'emplois en Algérie”, a-t-il indiqué, précisant que 28,6 milliards de DA de crédits ont été accordés aux jeunes promoteurs porteurs de projets d'investissement dans le cadre du dispositif Ansej, 14,3 milliards de DA aux promoteurs bénéficiant du dispositif Cnac et 1 milliard de DA a été accordé pour accompagner les jeunes souhaitant créer leur propre activité dans le cadre du dispositif Angem. M. Neddir attribue cette augmentation très sensible du montant des crédits octroyés à la hausse du plafond des crédits et celui de l'âge d'éligibilité des porteurs de projets. La forte progression des crédits accordés aux microentreprises s'expliquerait également par la réduction, depuis juillet 2008, des taux d'intérêt sur les crédits octroyés dans le cadre de ces dispositifs et par l'augmentation de la durée de remboursement du crédit, qui a été portée à 8 ans.
Diversification des acteurs bancaires
Les chiffres fournis par la BDL confirment également la diversification des intervenants bancaires, qui restent néanmoins confinés au secteur public, à l'exception d'une intervention largement symbolique des banques privées, notamment dans le microcrédit et le financement des start-up. Le rôle prépondérant réservé, dans la phase de démarrage des dispositifs, à des intervenants comme la BNA, qui annonçait en 2009 un portefeuille de 70 000 dossiers de crédits aux microentreprises, laisse progressivement la place à une augmentation du nombre des acteurs bancaires publics (à l'exception de la Cnep) et à un rééquilibrage de leur rôle. C'est ainsi, qu'outre la BDL, qui rejoint des acteurs plus anciens comme la BNA ou la BADR, le rôle de la BEA est également en augmentation régulière. Selon les chiffres fournis par son P-DG, M. Loukal, les crédits relevant des “dispositifs du gouvernement” ont , avant même les décisions prises au début de l'année dernière et dès 2010, enregistré un accroissement de l'ordre de 57%, passant de 11,6 mds de DA en 2009 à 18,4 mds de DA en 2010. Un chiffre qui devrait encore avoir augmenté très sensiblement en 2011.
Les banques face à un problème spécifique d'impayés ?
La terminologie adoptée par les banques algériennes à propos des “dispositifs mis en place par les pouvoirs publics " ou des “dispositifs du gouvernement” est certainement révélatrice du peu d'enthousiasme que ces dispositifs d'exception inspirent encore aux responsables des établissements bancaires algériens. Leur montée en puissance récente et l'importance qu'ils sont susceptibles de prendre au fil du temps dans le portefeuille des banques est-elle de nature à soulever notamment un problème spécifique d'impayés ? Les informations fournies par les banques sont pour l'instant muettes sur ce chapitre. Les “déperditions” de crédits, souvent évoquées par la presse nationale, sont minimisées par le DG de l'Ansej, qui assure que “les microentreprises sont de bons clients pour les banques” en mentionnant curieusement, à l'appui de cette affirmation, la fourchette très large et néanmoins très élevée d' “impayés, qui varient entre 12 et 35%.”
H. H.


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