Christian Buono, ancien instituteur en Algérie, terre où il était né et dont il fut un fervent militant de l'indépendance, s'est éteint dimanche dernier à l'âge de 88 ans, a-t-on appris hier auprès de sa fille Geneviève. Connu pour être un poète pédagogique, feu Buono avait notamment enseigné à Makouda, en Kabylie. Admirateur sans réserve de son beau-frère Maurice Audin, jeune militant algérien mort sous la torture des parachutistes français, feu Christian le rejoint au sein du Parti communiste algérien. Arrêté pour avoir hébergé des militants nationalistes, il passa deux ans en prison (1957-1959) et deux ans dans la clandestinité (1960-1962). Il participa au travail d'édification de l'Algérie nouvelle (1962-1966), où il passa toute sa vie, avant de rejoindre la France en 1966. Un ancien compagnon du défunt, le journaliste René Fagnoni, cet autre ami de l'Algérie, a rendu hommage hier à “une des grandes figures du mouvement pour l'émancipation du peuple algérien”. À noter que la cérémonie d'adieu du défunt aura lieu demain vendredi au Crematorium et Parc mémorial du Val-d'Oise, à Saint-Ouen l'Aumône, dans le Val-d'Oise (région parisienne).