Une cérémonie de remise de diplômes à vingt-trois stagiaires sahraouis s'est tenue, avant-hier, au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Cette première coopération culturelle dans le domaine de la formation entre l'Algérie et le Sahara occidental a récompensé des jeunes ayant participé à des stages de formation pendant le mois de juillet. Ces jeunes ont suivi tout au long de leur cursus une formation dans le théâtre, la musique, la muséologie et la bibliothéconomie. Présente à cette célébration, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a souligné que cette première collaboration a enregistré “un vrai succès." De nombreuses personnalités du monde culturel et politique ont assisté à cette remise de diplômes. À ce propos, Ali Salem Tamek, ancien détenu et vice-président du groupe sahraoui de défense des droits de l'homme, a précisé : “La culture est un des fronts de résistance, en ce sens, à l'attachement de la langue, aux us et coutumes et patrimoine qui renforce la personnalité nationale sahraouie." Et d'ajouter : “L'attachement et la préservation de la culture sahraouie est une forme de résistance à la colonisation marocaine et sa politique visant l'aliénation et l'éradication de ce peuple." Il a aussi “salué" les efforts de l'Etat algérien pour la préservation du patrimoine sahraoui. “Le ministère sahraoui déploie de grands efforts pour la collecte et l'archivage des documents et écrits historiques pour la préservation de la mémoire collective", a-t-il indiqué. À travers cette formation, les stagiaires souhaitent apporter des contributions dans le domaine culturel. C'est le cas de Wali Chafi Ahmed (stage en muséologie) qui estime que cette formation “permettra au ministère de la Culture sahraoui de procéder à la réalisation d'un centre de muséologie qui ouvrira la voie à la création d'un musée national sahraoui." Après la remise des diplômes, la soirée s'est poursuivie avec une pièce théâtrale sur “la torture exercée sur les sahraouis dans les prisons marocaines." R. C.
