Daoud et Widad sont issus du même arabe sémitique WD, qui signifie “aimer". Daoud est le nom du prophète David, qui signifie également, en hébreu, “bien-aimé" (racine VD). Widad, provient de wadîd (ami, amoureux, amant), wadâd (amour, désir), du verbe waddâ (aimer, chérir, vouloir, préférer). Signalons aussi que l'un des plus beaux noms de Dieu est Al-Wadûd (l'Aimant, le Bien-Aimé). Le Coran rapporte l'histoire du roi et prophète David. Celui-ci a reçu de Dieu le don de célébrer ses louanges et il entraîne dans ses hymnes l'univers tout entier : “En vérité, Nous avons soumis les montagnes pour qu'elles glorifient (Dieu) avec lui, ainsi que les oiseaux, assemblés autour de lui, (tous) venant repentant..." (s. s'ad, 38, v. 17-19) “Nous avons accordé à David une faveur venant de Nous : ô montagnes et oiseaux, répétez avec lui (les louanges de Dieu)" (s. Saba', 34, v. 10). Le livre révélé à David, le Psautier (en arabe al-Zâbur) est consacré à la célébration de la gloire du Créateur. Après la mort de Saül, la royauté est revenue à David. Dieu en a fait un roi puissant, passé maître dans l'art de travailler le fer : “Pour lui, Nous avons ramolli le fer" (s. Saba', 34, 10) “Nous lui avons appris à fabriquer les cottes de mailles pour vous protéger contre vos violences mutuelles..." (s. les Prophètes, 21, v. 80). Le Coran cite l'affaire des plaideurs au cours de laquelle David a eu à se repentir d'une faute. Les deux plaideurs sont frères, l'un possède quatre-vingt-dix-neuf brebis, alors que l'autre n'en possède qu'une seule. Il a fait pression sur lui pour la prendre. David dit : “Certes, il a été injuste envers toi, en te demandant d'ajouter ta brebis aux siennes". Beaucoup d'associés transgressent les droits des uns et des autres, à l'exception de ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres. David a alors compris que Nous l'avons éprouvé. Il a demandé pardon à son Seigneur, il est tombé en prosternation et il s'est repenti." (s. S'ad, 38, v. 21). Le Coran ne précise pas quelle a été la faute de David. La tradition explique que David, qui convoitait la femme d'un autre, a envoyé son époux au plus fort de la bataille pour le faire tuer. “Nous lui avons pardonné. Il aura une place proche de Nous et un beau refuge. Ô David, nous avons fait de toi un vicaire (khlîfa) sur la terre. Juge en toute équité parmi les gens. Ne suis pas la passion, elle t'égarera loin du chemin de Dieu, car ceux qui s'égarent du chemin de Dieu auront un dur châtiment pour avoir oublié le Jour du Jugement" (s. S'ad, 38, 25-26). M.A. H ([email protected])