La ville de Sidi Bel-Abbès, capitale de la Mekerra, continue de vivre au rythme du Festival culturel local du théâtre professionnel, et ce, après 3 jours du coup d'envoi. Samedi dernier, les comédiens de Hamam Bou-Hadjar (Aïn Témouchent) ont été très agiles sur la scène du Théâtre régional, lors de la présentation de la pièce “Matabaka mina el-wakt". La pièce est l'œuvre de la coopérative culturelle Kateb-Yacine et l'association El-Basma. Cette association, selon les responsables, “est actuellement domiciliée au sein d'une cave vinicole de la ville de Hammam Bouhadjar, qui a été aménagée en un espace de théâtre et c'est au niveau de cet espace datant de l'ère coloniale que ‘‘Matabaka mina el-wakt'' a été produite". Adaptée d'un texte de l'auteur irakien, Zaid Mahmoud, et mise en scène d'Abdelillah Merbouh (qui a également signé la scénographie), la pièce raconte souffrance de notre terre, constamment en proie aux guerres. Ces conflits armés entre nations, Etats et groupes humains, engendrent des actes de cruauté. Les humains périssent, et la faune et la flore sont dévastées. Dans cette pièce on y trouve la comédie, le psychodrame, la musique, la chorégraphie et même quelques passages humoristiques. Réalisée le mois de janvier dernier, avec six comédiens évoluant dans un décor simple, cette pièce a été présentée en arabe dialectal, et place l'action dans un asile de fous. Dans ces lieux, les patients aliénés mentaux victimes de guerre évoluent sur un fond tantôt de folie, hystérique, tragique et tantôt comique et burlesque. Du coup, le public a été très sensible au spectacle présenté et notamment au sujet traité. Selon le metteur en scène, Merbouh Abelillah, “on n'en peut plus de la guerre, ont veut vivre dans la paix et la liberté. Ce que vous venez de voir ce sont les conséquences de la guerre, notamment, les morts et les fous. C'est ma première expérience en matière de mise en scène. Le texte original raconte les malheurs de l'Irak et de son peuple durant les années de guerre. Donc, après avoir eu la permission de l'auteur du texte, Zaid Mahoud, j'ai apporté quelques modifications, et ce, sans toucher aux personnages". Rappelons, par ailleurs, que la compétition se poursuit, et que le 16 avril prochain, sera marqué par une cérémonie de clôture, durant laquelle le jury dévoilera son palmarès. A. B Nom Adresse email
