Le black-out imposé par les médias internationaux à la cause sahraouie concernant "les graves violations" commises par les autorités marocaines contre les Sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara Occidental a été vivement critiqué, jeudi à Boumerdès, par l'enseignant universitaire, Brahim Baâziz. Intervenant au deuxième jour des travaux de l'université d'été des cadres sahraouis, M. Baâziz, enseignant à l'université d'Alger 3, a fustigé "l'ignorance" par les médias internationaux de la souffrance endurée par le peuple sahraoui et des violations marocaines des droits de l'Homme au Sahara Occidental. Il a également dénoncé le "black-out médiatique" imposé à la cause sahraouie par les médias internationaux "qui, parallèlement, attisent les tensions dans plusieurs autres régions du monde en jouant sur les fibres ethniques et des minorités, ce qui est contraire à l'éthique professionnelle". Par ailleurs, l'intervenant a invité les médias sahraouis et les parties en charge de l'Information au Sahara Occidental, à s'adapter aux mutations scientifiques en cours "pour que les médias sahraouis soient à la hauteur des attentes du peuple qui milite pour son droit à l'indépendance et à l'autodétermination". De son côté, l'enseignant Smaïl Debeche, de la faculté des sciences politiques et relations internationales à l'université d'Alger, a animé une conférence intitulée "Situation sécuritaire au Sahel" dans laquelle il a indiqué que certaines tensions régionales en cours "visent à détourner l'attention des projets de l'Union africaine (UA), d'une part, et à protéger les intérêts économiques des grandes puissances". L'intervention militaire dans certains pays sous le couvert de la lutte antiterroriste "a pour objectif de protéger les intérêts économiques occidentaux dans la région", a-t-il soutenu estimant que "la crise économique qui sévit en Occident est à l'origine des cas d'instabilité que connait la région". Après avoir dénoncé la propagation des stupéfiants dans la région, l'intervenant a indiqué que "le Maroc joue sur la carte de la drogue pour influer sur les positions de certains pays vis-à-vis du Sahara Occidental". Les travaux de l'université d'été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ont débuté hier mercredi à Boumerdès avec la participation de près de 400 cadres, outre les représentants de la société civile algérienne et des personnalités internationales militantes des droits de l'Homme. R. N./APS Nom Adresse email
