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Détourneurs des armes des casernes françaises durant la Révolution
On les appelait les Moussabiline de l'armée ennemie
Publié dans Liberté le 02 - 10 - 2013

Lorsque la guerre de Libération a éclaté en novembre 1954, se procurer des armes était le souci majeur des dirigeants du FLN.
L'approvisionnement à partir de l'extérieur n'était pas une évidence devant tous les obstacles qui guettaient une révolution naissante. Compter sur soi en récupérant les armes sur les soldats ennemis lors des embuscades paraissait plus logique comme solution. Puis vint l'idée d'en avoir plus par le biais des soldats d'origine algérienne enrôlés dans l'armée, mais qui demandait réellement un travail de longue haleine.
Le forum de la mémoire d'El Moudjahid en coordination avec Machaâl Echahid est revenu sur ce thème dont dira l'un des animateurs, Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives nationales, que le sujet n'a pas été exploité à sa juste valeur. Ces hommes qui ont préparé et coordonné des opérations de détournement des armes à partir des casernes militaires françaises, sont de véritables héros au vu notamment de l'importance des actions ayant contribué de manière forte à doter la Révolution de moyens logistiques, mais surtout de faire connaître cette dernière à l'opinion internationale. Salah Rahmani, moudjahid de la première heure, dira dans son témoignage sur l'attaque de la caserne de Blida, alors que le 1er Novembre venait d'éclater : "Tout a été préparé entre, d'un côté, le caporal-chef Bentobal Saïd qui s'occupait du magasin de l'armement et Souidani Boudjemaâ, Kritli et Amar Ouamrane qui avait sous ses ordres une quarantaine d'hommes ramenés de Kabylie. Les contacts bien établis et le jour J arrivé, Saïd Bentobal, issu de la fratrie connue dont Lakhdar Bentobal, ouvre le portail de la caserne au commando qui s'empare de 4 mitraillettes et 6 fusils. Pour un 1er Novembre, c'est de bon augure. Le caporal-chef déserte en compagnie des assaillants vers Zbarbar, dans les monts de Palestro. Cette réussite, aussi minime soit-elle, en armes, sera un coup dur pour l'ennemi. Sur un autre plan, le but recherché était d'unifier tous les Algériens sous la bannière du FLN, pendant que l'ennemi pratiquait la politique de la division." Il faut dire que la venue des ces hommes a contribué par leur expérience à une meilleure organisation au sein de l'ALN. Pour sa part, la moudjahida Leïla Ettayeb parlera de la fameuse attaque contre la caserne de Sbabna dans la région de Tiaret où son mari, le chahid Zoubir Hamaïdia, faisait son service militaire.
Dès 1955, il prend contact avec des responsables de la Wilaya V au sujet d'une attaque de la caserne dans le but de détourner des armes. Cette wilaya souffrait du manque d'armes notamment lourdes. L'opération nécessita presqu'une année de réflexion. En effet, c'est le 16 février 1956 que le commando, profitant de l'absence des deux officiers, le commandant et le capitaine, s'introduit dans la caserne, faisant lors de l'accrochage qui s'ensuivit 16 militaires français tués. Le butin est constitué d'un important lot d'armes lourdes récupérées.
Si Tahar, une véritable mémoire de l'Algérois, fait un récit épique sur l'évasion d'Henri Maillot qui effectuait son service militaire au sein du
57e bataillon des tirailleurs installé dans la région de Miliana. L'aspirant Maillot, qui avait des tâches administratives dans la caserne, s'est vu adjoindre celle du magasin d'armement. Une aubaine pour cet intellectuel dont la famille habitait le Clos Salembier (El-Madania). Le 4 avril 1957, il est chargé de convoyer des armes à partir d'une caserne située à la rue Alfred-de-Musset à Belcourt vers Miliana. Arrivé vers la forêt de Baïnem, le camion est détourné.
Un transbordement des armes vers un autre camion a eu lieu. Le butin est un véritable trésor : 126 mitraillettes Stein, 97 fusils et deux caisses de grenades. Henri Maillot qui désertera à la suite de cette opération rejoindra les maquis d'Orléansville. Le 22 mai 1956, il est condamné à mort par contumace par l'armée française. Le 5 juin, il est arrêté et lâchement tué.
Abdelmadjid Azzi, syndicaliste connu, témoignera sur l'attaque de l'arsenal de Horane, dans la région de M'sila où le sergent-chef Zernoukh Mohamed, du contingent, coordonne l'opération un 4 février 1958. Après un accrochage qui a fait plusieurs morts et des prisonniers de l'armée française, pas moins de 65 mules ont été chargées d'armes et de munitions vers la forêt de Béni Ouagag. La caserne a été totalement incendiée.
On ne peut parler de ces détourneurs d'armes sans évoquer l'un des plus célèbres, en l'occurrence Ali Khodja, dont le fameux commando a mis à maintes reprises en déroute l'armée coloniale. Le 17 octobre 1955, le sergent Ali Khodja déserte la caserne de maintenance des armes à Alger avec deux compagnons en emportant plusieurs armes. Plus tard, le débat sur l'insoumission et la désertion éclate au printemps 1960 après la découverte de l'existence de "Jeune Résistance", à la suite de l'arrestation d'un de ses militants.
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