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Ils ont créé une force d'alerte et de proposition
Les universitaires s'impliquent dans le débat politique
Publié dans Liberté le 20 - 03 - 2014

Fatma Oussedik a alerté sur la situation de "chaos", rendue possible par "l'affaissement de l'Etat et de ses institutions".
Les enseignants universitaires d'Alger se sont exprimés de nouveau sur les enjeux de la présidentielle de 2014. Hier, ils ont organisé une conférence-débat, dans la matinée, à l'université de Bouzaréah, consacrée à la situation sécuritaire dans le pays ainsi qu'à la crise qui secoue actuellement le M'zab et aux reculs de l'université algérienne. Comme le signalera la sociologue Fatma Oussedik, les thèmes choisis renvoient à "la fragilité à nos frontières, la fragilité à l'intérieur du pays et la fragilité de l'université algérienne". Louisa Aït Hamadouche, la première à intervenir, a mis en exergue le rapport entre la question sécuritaire et la présidentielle 2014. Pour l'enseignante à l'université de sciences politiques d'Alger, "le discours officiel est fondé sur l'idée du vote-refuge, comme seul moyen d'éviter que l'instabilité soit importée en Algérie". Selon Mme Aït Hamadouche, ce discours repose sur "la peur et la délégitimation des changements politiques, qui interviennent chez nos voisins". En plus clair, si le diagnostic de la situation sécuritaire est "bon", les gouvernants préconisent "un mauvais traitement", s'appuyant sur "le repli sur soi et l'immobilisme". "Le remède n'est pas exclusivement sécuritaire, le remède est dans la construction d'un Etat fondé sur la crédibilité des institutions, la légitimité politique et la participation de tous les citoyens dans la réalisation d'une sécurité pour tous", a-t-elle révélé. De son côté, Mme Oussedik, tirant les leçons des incidents de la région du M'zab, a admis que "nous sommes gouvernés par la peur". Pour appuyer ses dires, la sociologue est revenue sur le mépris affiché par les dirigeants envers la population, "les petites blagues" du chef de campagne,
M. Sellal, le recul de la loi au détriment de la violence et les "manipulations frauduleuses" lors des élections. "Toutes ces pratiques ont permis un hold-up sur les appareils de l'Etat et sur l'argent de la nation", a-t-elle déclaré. Fatma Oussedik a alerté sur la situation de "chaos", rendue possible par "l'affaissement de l'Etat et de ses institutions". "Nous sommes aujourd'hui confrontés à un blocage historique", a-t-elle soutenu, en plaidant pour "une redéfinition" des rapports Etat/population et en établissant la relation souveraineté/Etat moderne. L'autre intervenant, Mohamed Ghoulamallah, a parlé de "l'énorme gâchis" des ressources matérielles et humaines de l'université. Sans taire les "gros efforts" fournis par les gouvernants depuis l'Indépendance dans l'enseignement supérieur, ce dernier a dévoilé l'"instabilité" démographique, pédagogique et scientifique, dans l'histoire de l'université, qui se perpétue à ce jour. Selon lui, l'université a fait des pas de géant, mais la qualité laisse à désirer. "Nous avons voulu sortir du modèle français pour aller vers le modèle américain", a indiqué plus loin le sociologue, en référence à la réforme de l'université entamée dès 1971 et qui se poursuit à travers le système LMD, avant d'ajouter : "Nous assistons à une crise de gouvernance de l'université, qui est l'expression d'une crise globale de la gouvernance de la société." Au cours du débat, enseignants et étudiants ont témoigné sur "l'état de délabrement" de l'université algérienne. D'aucuns ont tiré la sonnette d'alarme sur "l'impasse politique" dans le pays et les risques de "liquidation de la nation", déplorant qu'aucun des six candidats à la présidentielle "n'ait pris la mesure de la crise" qui frappe l'Algérie. D'autres ont insisté sur "le devoir de transmission du savoir" des enseignants et sur "la force de proposition" qu'ils représentent, appelant "à reconstruire les instruments de veille et à réagir dans la durée". À midi, les enseignants se sont dirigés vers le portail d'entrée pour rencontrer les autres journalistes, pour les informer des débats de la matinée, mais également du "rôle d'alerte et de vigilance" qu'ils tiennent à jouer pour "construire une Algérie juste et égalitaire".
H A
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