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Elles font leur entrée dans le débat politique
Les réserves de changes à l'épreuve de la réduction des revenus pétroliers
Publié dans Liberté le 09 - 04 - 2014

Est-ce parce qu'elles ont cessé d'augmenter depuis fin 2012 que leur pérennité ne semble plus assurée ? La gestion des réserves de changes a fait un retour discret, mais remarqué par les spécialistes, dans le débat public à l'occasion de l'élection présidentielle.
Pour beaucoup de spécialistes, la situation des réserves de change nationales risque de façon croissante de s'inscrire, au cours des prochaines années, dans un contexte de réduction des marges de manœuvre financières de l'Etat algérien. La dernière analyse en date à évoquer cette problématique, après beaucoup d'autres, est celle de la Commission européenne rendue publique la semaine dernière. Au plan économique, les experts bruxellois relèvent que "des réserves de change confortables et un faible niveau de dette extérieure placent l'Algérie en position de force sur le plan financier et lui permettent de résister aux chocs extérieurs. Toutefois, la forte augmentation des dépenses budgétaires au cours des cinq dernières années, nécessitant un prix du pétrole bien au-dessus de la barre des 100 USD pour couvrir les dépenses budgétisées en 2014, pourrait provoquer des déséquilibres difficilement réparables dans le cas d'un cycle prolongé de baisse des prix du pétrole".
L' "effet de valorisation" à la rescousse
C'est en apparence un paradoxe : alors que la balance des paiements n'a enregistré qu'un excédent squelettique de 130 millions de dollars en 2013, les réserves de change sont quand même en progression de plus de 3 milliards de dollars. Tout juste 194 milliards de dollars fin 2013 contre 190,7 un an plus tôt. D'où viennent donc ces 3 milliards ? "Effet de valorisation", annonce de façon sibylline le dernier rapport de la Banque d'Algérie.
De quoi s'agit-il donc ? Explications d'un cadre de la Banque centrale : "Il y a encore une dizaine d'années, la quasi-totalité des réserves en devises de l'Algérie étaient libellées en dollars. Au cours de la décennie écoulée, on a diversifié les placements qui sont maintenant à peu près à égalité entre dollars et euros (environ 45% pour chacune des 2 monnaies, le reste étant libellé en yens et en livres sterling). Comme la valeur de l'euro a grimpé d'un peu plus de 3% sur les marchés des changes internationaux en 2013, nos réserves de change exprimées en dollars ont augmenté de plus de 3 milliards de dollars sans pratiquement aucun flux de réserves en provenance de la balance des paiements qui n'a dégagé aucun excédent". Enfin une bonne nouvelle et un effet positif de la "gestion prudente" des réserves dont se prévaut régulièrement la villa Joly.
Mais en grande partie aussi une illusion parce que, symétriquement, et pour les mêmes raisons, nos réserves de change exprimées en euros ont en réalité diminué en 2013. Au fait, faut-il les compter en dollars ou en euros ? Pour notre interlocuteur : "En tout cas, nos principaux partenaires commerciaux sont en zone euro et les réserves de change se mesurent aussi en mois d'importation. Suivant ce dernier critère, leur valeur correspond actuellement à 3 ans et 3 mois d'importation de notre pays".
Le retour de l'option du fonds souverain
C'est sur cette toile de fond de stagnation des réserves nationales de change que l'option évoquée périodiquement de leur investissement dans des actifs privés, à travers la création d'un fonds souverain, a refait surface à l'occasion de la campagne électorale pour la présidentielle.
C'est l'un des "forts en économie" de la précampagne qui le soulignait le premier. Pour Djamel Benkoussa, "au déclenchement de la crise, le placement d'une partie de nos réserves de change en bons du Trésor américain était une bonne stratégie, car très peu risquée. Mais il est profondément regrettable de ne pas avoir profité de cette crise pour industrialiser l'Algérie. Nous aurions pu récupérer un retard technologique considérable et diversifier notre économie. Nombreux sont les pays qui ont saisi cette opportunité pour prendre le contrôle d'entreprises étrangères stratégiques pour leur développement économique.
D'ailleurs, entre 2007 et 2011, lors de l'effondrement des Bourses, on a constaté que le montant en dollar des actifs sous gestion des fonds souverains au niveau mondial n'a cessé d'augmenter".
Ce point de vue est loin d'être isolé, et on peut rappeler que, dans un passé récent, il a été défendu par de très nombreux experts nationaux. Selon Mourad Preure, par exemple, "à partir du moment où la crise économique et celle des dettes souveraines perdurent, cela fait apparaître des opportunités d'acquisitions d'actifs industriels qui pourraient créer des synergies avec le développement industriel de l'Algérie".
C'est dans ce domaine surtout que le programme du candidat Benflis manifeste une vraie ouverture vis-à-vis des propositions formulées dans le débat économique interne au cours des dernières années et qui récupère également la proposition de création d'un "Fonds Souverain International (FSI) qui sera mis en place et sera alimenté par une partie des recettes d'exportation de la Sonatrach. La majorité des actifs du FSI sera investie dans les marchés financiers internationaux et des obligations d'Etat, selon les normes de risques des meilleurs fonds souverains existants".
Une partie des réserves sera également consacrée à "l'acquisition d'actifs industriels internationaux dans le but d'accélérer la modernisation de l'industrie algérienne", précise le programme de l'ancien Premier ministre.
Elles permettent de "tenir 5 ans", selon M. Ouyahia
On sait que, pour l'instant, ces propositions se sont vu opposer un "niet" catégorique des autorités financières algériennes. Il n'en est d'ailleurs fait aucune mention dans le programme économique du candidat Boutéflika. Quelle serait la réaction des autorités algériennes dans l'hypothèse, évoquée aujourd'hui dans de nombreux cercles économiques, d'une chute importante des cours pétroliers au cours des prochaines années ? Face à des recettes d'hydrocarbures qui pourraient courir le risque d'être divisées par 2, si on en croit les pronostics formulés ici et là, le recours du gouvernement algérien pourrait consister en un sévère programme d'austérité basé sur une réduction drastique des importations, en une consommation accélérée des réserves de change du pays, ou, encore plus vraisemblablement, en une combinaison de ces deux options.
Pour se convaincre qu'on est à peine dans la fiction, il suffit de se rapporter à une date pas si lointaine. En 2009, dans le sillage de la crise financière internationale, les cours moyens du baril de brut algérien tombent à 62 dollars.
La Banque d'Algérie évoque pour la première fois depuis de nombreuses années une "balance des paiements en état de choc", et le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui présente aux députés son nouveau programme de gouvernement, se charge de rassurer la représentation nationale en affirmant que "les réserves de change du pays peuvent nous permettrent de tenir 5 ans". Tout un programme...
H. H.
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