Les artistes algérois perplexes

Fermeture de la galerie de la Citadelle

La fermeture subite de la galerie d’art de la Citadelle d’Alger, (Espace Top action), par la ministre de la culture et de la communication, le 10 mars dernier, a laissé bon nombre d’artistes pantois. Dans un communiqué rendu public hier, Bouceta Mustapha, Hioun Salah, Nedjaï Mustapha, Valentina Ghanem, parmi une vingtaine d’artistes, s’émeuvent de “cette décision qui porte atteinte à l’art et aux créateurs�.
Les signataires ne s’expliquent toujours pas “cet acharnement du ministère de la culture, à vouloir vider les lieux sans se poser la question de savoir s’il y a place à la coopération et à l’amélioration�. C’est au début du mois courant qu’Abdelkader Guessab, directeur de l’Agence nationale d’archéologie avait rompu la convention qui le liait à Leïla Oussalah, gérante de la galerie, sur instruction de Khalida Toumi. En guise d’explication, le ministère s’était contenté d’annoncer l’ouverture d’une “galerie nationale d’art�. Leïla Oussalah avait demandé de son côté, un délai pour honorer ses engagements envers ses partenaires. En vain. Pour les artistes en projet avec l’Espace Top action, cette fermeture ne trouve de “justifications que pour ceux qui veulent compromettre les expositions programmées de M. Ali Khodja, celle de Arezki Larbi et cette autre de Guesmia Mohamed�. Six jours seulement après ce triste épisode, Khalida Toumi ajoutera un autre nom à son curieux palmarès. Le 16 mars, jour de vernissage de l’exposition de l’artiste peintre Hassène Amraoui (qui devait se poursuivre jusqu’au 28 mars) au palais de la culture, la ministre demandait à ses collaborateurs de décrocher ses toiles des chevalets. Opération qu’elle a elle-même supervisée.
Les chevalets et la salle d’exposition devaient, en fait, servir à un “événement culturel� de plus grande envergure : une “Semaine sur l’histoire de Béjaïa�, que devait inaugurer le président de la république le lendemain.
À l’heure qu’il est, souligne Mohand Abouda, concepteur de l’exposition “les œuvres de Hassène Amraoui, fruits de plusieurs années de travail sont abandonnées, à terre, probablement endommagées pour certaines d’entre elles�. L’exposition de Hassène Amraoui n’aura duré que trois heures.
D. B.