La production dans le secteur de l'énergie connaît une tendance haussière par rapport à l'exercice 2013. Ainsi, les hydrocarbures se reprennent, imprimant une croissance de 13,5% au premier trimestre 2014 par rapport au même trimestre de 2013. 2013, c'était une maigre année qui avait enregistré une baisse de 10,1%. La performance retenue en 2014 concerne toutes les branches relevant du secteur, la production de pétrole brut et de gaz naturel (+5,1%), la liquéfaction du gaz naturel (+19,9%) et le raffinage de pétrole (+ 61,1%), peut-on lire dans un document qui récapitule l'indice de la production industrielle au premier trimestre 2014, établi par l'ONS. Ce rebond rejoint certaines prévisions, celles mises au point par Sonatrach qui se projette dans une perspective qu'elle juge bonne, tablant sur "la hausse de la production primaire des hydrocarbures de 195 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2013, à 225 millions de tep d'ici à 2018". C'est l'objectif de production retenu au titre du plan de développement à moyen terme (PMTE 2014-2018). Ce programme, elle y a consacré 102 milliards de dollars d'investissements, dont 60% pour l'exploration et la production des hydrocarbures. Optimiste, la direction de Sonatrach avance que la production va nécessairement évoluer d'ici trois à quatre ans et que l'objectif fixé à l'horizon 2018 sera atteint "grâce à la mise en service de plusieurs projets pétroliers et gaziers avec ses niveaux de production atteints avant 2010", une année où la production pétrolière et gazière a dégringolé pour atteindre 214 millions de tep. Le déclin de la production des hydrocarbures n'était pas sans conséquence sur les revenus du pays qui ont chuté en 2013, pendant que les importations ont exponentiellement augmenté. Et alors que des experts indépendants attirent l'attention sur une sérieuse déplétion de la production d'hydrocarbures, le gouvernement Sellal met, lui, en avant la nécessité d'aller vers le non-conventionnel. Autre indice dans le tableau élaboré par l'ONS : l'accroissement de la production entamée dès l'année 2013 (+6,0%) pour les mines et carrières se poursuit également, puisqu'au premier trimestre 2014, la hausse enregistrée se situe à +3,3%. En dehors de l'extraction du sel et celle du minerai de phosphate qui marquent des baisses respectives de 1,9% et 2,5%, le reste a connu des évolutions positives. Ainsi, l'extraction de la pierre, argile et sable enregistre une variation de +4,4% par rapport au même trimestre que l'année écoulée qui a enregistré un taux de moindre ampleur (+2,1%). L'extraction du minerai de fer affiche une croissance appréciable de 11,5%, beaucoup plus élevée que celle observée à la même période, l'année précédente (+3,4%). Après une très forte baisse (-31,6%) observée le trimestre précédent, l'extraction du minerai des matières minérales marque un relèvement de 6,5% au premier trimestre 2014 par rapport à la même période de l'année précédente qui s'est caractérisée également par une baisse de 5,4%. Y. S. Nom Adresse email