Les forces de sécurité afghanes ont lancé lundi matin des opérations contre les taliban dans différentes provinces, tuant 38 activistes, a rapporté hier le ministère afghan de l'Intérieur. "Les opérations ont été lancées dans les provinces de Helmand, de Nangarhar, de Ghor, de Kounar, de Kondoz, de Pakitka, de Zabol, de Baghlan, de Faryab et du Nouristan. Environ 16 activistes ont été blessés et sept autres ont été tués. Les Forces de sécurité nationales afghanes ont également saisi des armes et désamorcé 60 mines et bombes fixées en bord de route, selon le communiqué, qui n'a pas précisé s'il y avait eu des victimes du côté des forces de sécurité. Les rebelles taliban ont intensifié leurs attaques ces derniers mois dans un contexte de retrait des troupes américaines et de l'OTAN du pays. Déchiré par la guerre, le pays devra d'ici à la fin de l'année assumer la responsabilité de sa propre sécurité, assurée jusque-là par les 44 000 soldats de la coalition menée par l'OTAN en Afghanistan. Environ 30 700 d'entre eux sont Américains et les Etats-Unis prévoient de réduire leur contingent à moins de 10 000 soldats l'année prochaine. Sur le plan politique, l'Afghanistan s'apprête à organiser l'élection présidentielle, la semaine prochaine, pour l'investiture du successeur du président Hamid Karzaï, qui ne pouvait briguer un troisième mandat aux termes de la Constitution. Mais, cette présidentielle afghane a été marqué par un nouveau coup de théâtre hier avec l'ultimatum du candidat Abdullah Abdullah qui menace de se retirer de la course, un geste qui pourrait compromettre la légitimité de la première transition démocratique du pays. L'équipe de M. Abdullah a menacé mardi de se retirer du processus électoral si ses demandes concernant l'invalidation des votes n'étaient pas acceptées. R. I./ Agences Nom Adresse email
