8,6 milliards de dollars injectés en 5 ans

Investissements directs étrangers

L’Algérie a attiré 8,6 milliards de dollars US d’investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur hydrocarbures durant la période 1999-2003. C’est ce qu’indique le denier numéro de la revue du ministère de l’Énergie.
Le développement des gisements d’hydrocarbures a absorbé 7,7 milliards de dollars, soit une moyenne de 1,5 milliard de dollars US par an.
Au premier rang se place la Grande-Bretagne. Elle a injecté 30% de ce flux. Il s’agit vraisemblablement et essentiellement du projet d’In Salah dont le coût est estimé à plus de 2 milliards de dollars. À ce sujet, il convient de souligner que Sonatrach, BP et Statoil qui vont exploiter en commun les champs de gaz, commenceront à produire du méthane à partir de ces gisements ce mois-ci, selon un représentant de BP. La totalité de la production, c'est-à -dire 9 milliards de m3 de gaz par an, en phase plateau, est destinée à l’exportation. “Nous atteindrons en principe ce pic dès la première année�, a confié un responsable de Sonatrach. Suivent respectivement les États-Unis, l’Australie, l’Espagne, la France et l’Italie. C’est le fait essentiellement, ou quasiment, des compagnies Anadarko, Amerada Hess, Burlington Ressources, BHP, Cepsa, Repsol, Total et Eni.
Quant à l’exploration, plus de 874 millions de dollars ont été dépensés par les partenaires étrangers durant la même période. En tête, les États-Unis avec une part de 35% . Se placent ensuite respectivement, l’Italie, l’Australie, le Canada et l’Angleterre. Les plus significatifs sont ceux d’Anadarko de Burlington Ressources,  de l’Eni, de Bhp et de First Calgary.
À noter que “les IDE dans le secteur des hydrocarbures sont passées de 671 millions de dollars en 99 à 2,3 milliards de dollars en 2003, soit 10% des flux des IDE des pays africains hors Afrique du Sud�.
L’amont absorbe la quasi-totalité des IDE. À l’aval, deux projets sont en cours de réalisation : la raffinerie d’Adrar en partenariat avec la société chinoise CNPC, l’usine d’hélium de Skikda en association avec la firme allemande Linde.
À moyen terme, ce flux sera en principe plus conséquent avec une plus large ouverture de l’aval pétrolier. En ce sens, la réalisation de l’usine de GNL à Arzew, composante du projet de Gassi Touil, de la nouvelle unité de GPL dans la même zone ainsi que la raffinerie de condensat de Skikda, vont probablement contribuer à drainer des IDE plus importants dans ce segment d’activité des hydrocarbures.
N. R.