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Fin sanglante
Prise d'otages en Arabie Saoudite
Publié dans Liberté le 31 - 05 - 2004

Les derniers attentats en Arabie Saoudite, signés Al-Qaïda, viennent encore une fois mettre en cause le wahhabisme, doctrine rigoriste de l’islam en vigueur dans le pays des pétrodollars.
La famille royale saoudienne a beau avoir déchu de sa nationalité Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaïda, l’ombre de ce fils de l’une des plus riches familles du royaume continue de planer sur la lutte antiterroriste contre ses adeptes en Arabie Saoudite, imprégnés du wahhabisme, doctrine rigoriste de l’islam en vigueur dans le pays des pétrodollars.
Longtemps appréhendé comme un allié stratégique des États-Unis, le royaume saoudien a vu ce statut privilégié remis progressivement en cause à Washington. Après les attentats du 11 septembre 2001, dont 15 de leurs 19 auteurs étaient des Saoudiens, Washington a, en effet, changé le fusil d’épaule. Le royaume n’est plus en odeur de sainteté. La famille royale, régulièrement brocardée, est présentée aux États-Unis comme le terreau de l’intolérance et du terrorisme. Pourtant Ben Laden, né en 1957 en Arabie, d’une famille qui a fait fortune grâce à des entreprises qui, puisant dans les pétrodollars, ont bâti ports, aéroports et nouvelles villes, modernisant même les lieux saints de l’islam, était parti en Afghanistan, envahi par l’ex-URSS en 1979, pour prêter main-forte à la résistance afghane, alors soutenue par la CIA. Ben Laden, bénéficiant de l’onction de la famille royale, dès lors qu’il diffusait le dogme qui la fonde et permettait son rayonnement à l’étranger (le wahhabisme), finança des camps d’entraînement et arma des volontaires arabes et islamiques. Son action servait des intérêts communs aux États-Unis et à l’Arabie saoudite, hostiles aux menaces communistes que représentait le bloc soviétique et aux dangers que faisaient planer le nationalisme arabe sur l’impérialisme et les arabes qui œuvraient sous sa houlette. À la fin des années 1980, l’URSS tombe mais Ben Laden n’a pas pour autant terminé son travail. Il s’en prend à ses propres mentors.
Les Soviétiques chassés de Kaboul, il crée Al-Qaïda, une toile mondiale fédérant les anciens Afghans qui ont formé l’ossature de groupes terroristes qui sèment la terreur dans le monde. Même en Arabie Saoudite, frappée depuis mai 2003 par une série d’attentats, visant de plus en plus des étrangers pour médiatiser un combat que les autorités saoudiennes auraient souhaité entre soi.
Au moins dix étrangers ont été tués dans le dernier en date à Khobar, aussitôt revendiqué par Al-Qaïda et dont la piste a été confirmée par un membre de la famille royale, le prince Bandar Ben Sultan, ambassadeur saoudien à Washington.
En 1990, Ben Laden s’était insurgé contre les dirigeants et chefs religieux de son propre pays, qui avaient approuvé le recours de troupes étrangères conduites par les États-Unis pour libérer le Koweït, occupé par l’Irak en août 1990. Ben Laden devait déclarer le djihad contre les États-Unis et les régimes arabes les soutenant. Il a promis de soustraire le Moyen-Orient à l’influence américaine. Après l’attentat en 1993 au World Trade Center de New York, Ben Laden porte la guerre sur le sol de son pays. Un attentat à la voiture piégée, qui a fait le 13 novembre 1995 sept tués, dont cinq Américains, ouvre les hostilités. Une année plus tard, un camion piégé pulvérise l’entrée de la base américaine de Khobar, près de Dahran, faisant dix-neuf morts, tous américains.
Le bras de fer entre Ben Laden (déchu en 1994 de sa nationalité) et la famille royale est engagé. Washington, s’interrogeant sérieusement sur ses relations avec Riyad, pointe du doigt le wahhabisme que la famille royale a propagé dans le monde, partout où existe une communauté musulmane. Après les attentats du 11 septembre 2001, Riyad multiplie les gestes pour répondre aux pressions américaines, lançant des rafles dans les milieux des extrémistes, donnant congé aux prédicateurs radicaux, contrôlant les organismes caritatifs finançant le terrorisme et annonçant même de timides réformes politiques. Mais, aux yeux de Washington, trop tard. Le Pentagone transfère le QG de ses bases dans la région du royaume vers le Qatar, un petit pays voisin qui, depuis l’occupation de l’Irak, a ravi la place privilégiée qu’occupait auparavant l’Arabie Saoudite.
Riyad reste tout de même une carte maîtresse pour les États-Unis tant que le pétrole irakien n’a pas pris la place du pétrole saoudien. La famille royale se tient le ventre, car elle sait que le plan américain de remodelage du monde arabe la vise en grande partie.
D. B.


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