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Leçon de presse
Publié dans Liberté le 21 - 07 - 2004

Le Chef du gouvernement semble excédé de se voir, lui et ses ministres, interpellés par la presse. Il s'en prend alors aux journalistes qui «manquant de matière» se mettent à «créer l'événement». Il refuse le droit aux commentateurs de pressentir l'imminence d'un changement de gouvernement et de l'interroger à ce sujet ; il s'exaspère de voir les journalistes être «seuls à s'occuper de cette question» concernant l'absence protocolaire du général Lamari pendant la visite de la ministre française de la Défense.
Ce genre de questions n'est pas du «niveau de l'Etat» et Ouyahia ne compte pas nous suivre dans cette baisse dans la pente que nous faisons emprunter au débat.
Mais le chef du RND et du gouvernement, si attaché à la qualité du débat, ne s'offusque guère de la vertigineuse inclinaison que le pouvoir — où il occupe un rôle pivot— impose à l'Etat. Quand il entend un président de l'Assemblée nationale, fondement de la démocratie «parlementaire», fraîchement «élu» remercier le président de la République pour la confiance qu'il a placée en lui, devrait-il se réjouir de voir l'ordre régner jusque dans les institutions ou s'offusquer de constater la déchéance de la République exprimée par une voix d'Etat ?
Peut-être que la presse ne s'est pas hissée au niveau de communication de l'Etat. Mais ce qui est plus sûr, c'est que le pouvoir n'a pas le niveau d'écoute qui sied à un Etat. Autrement, il n'en serait pas à réduire les populations à s'exprimer par l'émeute et à leur répondre en faisant parler le gaz lacrymogène, la matraque, les balles et la torture.
Pour établir les responsabilités respectives dans la misère médiatique nationale, pas besoin d'ailleurs de noyer le débat dans la question de l'antériorité de la poule ou de l'œuf. C'est clairement une politique d'Etat qui est à l'origine de la détérioration partielle d'une presse qui n'a même pas pris le temps de mûrir avant de se gâter. Cette politique est faite d'agréments prioritairement distribués aux amitiés politico-financières, de gratuité sélective de l'imprimerie, de publicité complaisamment et politiquement allouée, etc. Cette intervention discriminatoire du pouvoir dans la structuration du paysage médiatique privé n'est pas faite pour organiser la compétition professionnelle qui garantirait la qualité journalistique.
Nonobstant l'ambiguïté occasionnelle du propos chez un ministre de l'Intérieur qui a déjà commis des impairs dans ses déclarations, c'est cela qui rend possible la reprise tendancieuse d'informations, parfois en dépit de l'intérêt d'Etat, comme dans le cas de l'affaire El-Para. Après avoir financé la médiocrité du produit de presse, le pouvoir peut aujourd'hui s'offrir le loisir de la renvoyer à ses classes.
Histoire de jeter le bébé avec l'eau du bain. Ou de le jeter en prison.
M. H.


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