Annaba-municipalité chinoise de Chongqing: signature d'une convention de coopération    Agressions sionistes: "l'enfance ne peut pas survivre" à Ghaza    32 films à l'affiche de la 20e édition des Rencontres cinématographiques de Bejaïa    Pluies orageuses accompagnées de chutes de grêle sur plusieurs wilayas vendredi et samedi    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 64.300 martyrs et 162.005 blessés    Le président de la République décide l'organisation d'un concours international sur la Sira du Prophète    Usine Fiat d'Oran: lancement prochain de la production d'un nouveau modèle    Education: nouvelle phase de traitement automatisé des demandes de mutation inter-wilayas pour les enseignants titulaires    IATF: Ghrieb préside l'ouverture de la Journée de la diaspora africaine    Qualifs Mondial 2026 (Gr. G - 7e j) : l'Algérie domine le Botswana (3-1) et se rapproche de la qualification    Qualifs Mondial 2026 (Gr. G - 7e j) : large victoire de l'Algérie devant le Botswana (3-1)    Agression d'un couple sur l'autoroute : 5 individus placés en détention provisoire    Agression d'une jeune fille à Dely Ibrahim : l'un des auteurs placé en détention provisoire    Mascara : commémoration du 68e anniversaire de la bataille de "Djebel El-Menaouer"    Pluies orageuses accompagnées de chute de grêle sur 4 wilayas du Sud jeudi et vendredi    Ghaza: le bilan s'alourdit à 64.231 martyrs et 161.583 blessés    Des dizaines de colons prennent d'assaut Al-Aqsa    Le Conseil européen est préoccupé par l'ampleur de la catastrophe humanitaire    La puissance de l'Algérie nouvelle commence par l'Afrique    Urgence de la refonte du système d'information    Un événement majeur en Algérie    Equipe nationale : Naoufel Khacef remplace Aït Nouri, blessé    Incendie dans un célibatorium : on déplore deux blessés à Bouguirat    Chute mortelle d'un travailleur du 11e étage d'un immeuble en construction    Visite de terrain au chantier de réalisation des centres de stockage    MC Alger : Ishak Boussouf 5e recrue estivale    Il n'y a pas un problème de l'islam en France mais un problème de la France sioniste avec l'islam    Mourad Bousbet (président de la FAHB) : «L'identité du nouveau sélectionneur annoncée prochainement»    Lancement de ''Notre été, rassemblement et sécurité''    « Empreintes africaines » à la SAFEX    «La Sorcière et les Orphelins», une nouvelle production pour enfants    IATF 2025 : le président de la République accueille son homologue tunisien à l'Aéroport international d'Alger    Qualifs/Mondial 2026: l'équipe au complet pour la seconde séance à Sidi Moussa    Une des figures marquantes du sport algérien s'en va    Plus de 200 participants à l'événement    Hidaoui rencontre le président du Forum de la jeunesse de l'OCI    Programme du mercredi 27 août 2025    La Fifa organise un séminaire à Alger    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Leçon de presse
Publié dans Liberté le 21 - 07 - 2004

Le Chef du gouvernement semble excédé de se voir, lui et ses ministres, interpellés par la presse. Il s'en prend alors aux journalistes qui «manquant de matière» se mettent à «créer l'événement». Il refuse le droit aux commentateurs de pressentir l'imminence d'un changement de gouvernement et de l'interroger à ce sujet ; il s'exaspère de voir les journalistes être «seuls à s'occuper de cette question» concernant l'absence protocolaire du général Lamari pendant la visite de la ministre française de la Défense.
Ce genre de questions n'est pas du «niveau de l'Etat» et Ouyahia ne compte pas nous suivre dans cette baisse dans la pente que nous faisons emprunter au débat.
Mais le chef du RND et du gouvernement, si attaché à la qualité du débat, ne s'offusque guère de la vertigineuse inclinaison que le pouvoir — où il occupe un rôle pivot— impose à l'Etat. Quand il entend un président de l'Assemblée nationale, fondement de la démocratie «parlementaire», fraîchement «élu» remercier le président de la République pour la confiance qu'il a placée en lui, devrait-il se réjouir de voir l'ordre régner jusque dans les institutions ou s'offusquer de constater la déchéance de la République exprimée par une voix d'Etat ?
Peut-être que la presse ne s'est pas hissée au niveau de communication de l'Etat. Mais ce qui est plus sûr, c'est que le pouvoir n'a pas le niveau d'écoute qui sied à un Etat. Autrement, il n'en serait pas à réduire les populations à s'exprimer par l'émeute et à leur répondre en faisant parler le gaz lacrymogène, la matraque, les balles et la torture.
Pour établir les responsabilités respectives dans la misère médiatique nationale, pas besoin d'ailleurs de noyer le débat dans la question de l'antériorité de la poule ou de l'œuf. C'est clairement une politique d'Etat qui est à l'origine de la détérioration partielle d'une presse qui n'a même pas pris le temps de mûrir avant de se gâter. Cette politique est faite d'agréments prioritairement distribués aux amitiés politico-financières, de gratuité sélective de l'imprimerie, de publicité complaisamment et politiquement allouée, etc. Cette intervention discriminatoire du pouvoir dans la structuration du paysage médiatique privé n'est pas faite pour organiser la compétition professionnelle qui garantirait la qualité journalistique.
Nonobstant l'ambiguïté occasionnelle du propos chez un ministre de l'Intérieur qui a déjà commis des impairs dans ses déclarations, c'est cela qui rend possible la reprise tendancieuse d'informations, parfois en dépit de l'intérêt d'Etat, comme dans le cas de l'affaire El-Para. Après avoir financé la médiocrité du produit de presse, le pouvoir peut aujourd'hui s'offrir le loisir de la renvoyer à ses classes.
Histoire de jeter le bébé avec l'eau du bain. Ou de le jeter en prison.
M. H.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.