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"Un plan anticrise très difficile à mettre en œuvre"
Abdelhak Lamiri, économiste, à "Liberté"
Publié dans Liberté le 25 - 12 - 2014

Dans cet entretien, ce spécialiste de l'économie nationale livre son analyse sur les résultats de la réunion du Conseil des ministres restreint présidé, mardi dernier, par le chef de l'Etat sur les mesures à prendre en urgence pour protéger l'économie nationale et les citoyens contre les effets négatifs de la chute des prix du pétrole.
Liberté : Quelle est votre appréciation sur les résultats du Conseil des ministres restreint présidé par le chef de l'Etat sur le plan anticrise en riposte aux répercussions négatives de la chute des prix du pétrole sur l'économie nationale ?
Abdelhak Lamiri : Dans le communiqué officiel rendu public à l'issue de cette réunion, on n'a que les grandes lignes. Le projet n'est pas détaillé.
On va connaître le plan dans ses détails dans les prochains mois. Ce qui est, d'ores et déjà, sûr, c'est que le plan quinquennal de développement va être révisé.
Nous allons faire des choix dans les investissements publics, réviser le coût de ce programme, en un mot rationaliser les dépenses, notamment d'équipement. Mais rationaliser les dépenses publiques, ce n'est pas facile. On va devoir moderniser les banques, améliorer l'administration.
Tout le problème est là. On va dépenser moins pour durer plus. La question est de savoir comment on va faire pour sortir de cette dépendance à l'égard des fluctuations des prix du baril, devenir un pays émergent. On n'a pas de réponse précise. Les pouvoirs publics butent depuis longtemps sur la démarche pour parvenir à ces deux objectifs.
Révision du plan quinquennal de développement, coupes dans le budget de fonctionnement, rationalisation des importations, telles sont les grandes décisions du Conseil restreint. Pensez-vous que ces mesures soient suffisantes pour prémunir l'économie nationale contre les répercussions négatives de la chute des prix du pétrole ?
Dans le principe, elles vont dans la bonne direction. Mais elles sont insuffisantes. Il faut financer en priorité les industries du savoir, le développement des ressources humaines qui vont nous donner une assise solide, nous permettant de sortir de cette dépendance à l'égard de l'évolution des prix du pétrole. On va financer la redynamisation de l'industrie, de l'agriculture, et du tourisme. C'est ce qu'on a fait depuis longtemps. Cela n'a rien donné. Ce qu'il convient de faire, c'est de financer l'économie du savoir. Il convient précisément de créer des sociétés chargées de la modernisation de l'administration, former des ressources humaines qualifiées pour que les entreprises soient efficaces.
Si on a une bonne industrie avec des cerveaux qui sont bien recyclés, on aura cette diversification de l'économie, en un mot une économie moins dépendante des fluctuations des prix du baril. Moderniser les banques, aller vers une économie diversifiée, productive, moderniser l'agriculture, développer les TIC, ce sont toujours de bonnes intentions. Qu'est-ce qui est prioritaire ? Ce sont plutôt réunir les facteurs-clés de succès du développement du pays. C'est le développement des ressources humaines, de l'industrie du savoir. Financièrement, on n'a pas les moyens de faire comme par le passé. Pour réussir cette diversification de l'économie, il faut financer en priorité les industries du savoir, l'industrie de substitution aux importations.
Le chef de l'Etat donne trois mois au gouvernement pour définir un train de mesures destinées à redynamiser les activités productives de biens et services, en un mot l'industrie, l'agriculture, le tourisme, les technologies de l'information et de la communication, la pétrochimie, faisant partie de ce plan anticrise. Comment commentez- vous cette instruction ?
Pour que ce plan puisse réussir, il convient d'aller en priorité vers ces facteurs de succès. Je ne pense pas que le plan quinquennal 2015-2019 soit arrêté au montant prévu auparavant de 262 milliards de dollars. Peut-être, faut-il financer la moitié de ce montant, en instaurant une priorité, en retenant les infrastructures les plus importantes et financer ces facteurs de succès : la modernisation de l'administration, le développement ou formation — recyclage des ressources humaines, l'efficacité dans la gestion des entreprises, l'industrie du savoir...
On évoque dans ce plan la rationalisation des dépenses, celles des importations. Ces intentions ne sont pas nouvelles. Elles n'ont jamais été mises en œuvre...
On ne peut plus avoir des plans de relance de l'ampleur du passé. Il faut réduire les dépenses notamment d'équipement. Quant à la rationalisation des importations, on a toujours dit de le faire. Mais on n'a pas senti la nécessité de mettre en œuvre cette mesure. La meilleure manière de le faire, c'est d'avoir une économie efficace qui va se substituer aux importations. Il faut également faire jouer la commission prévue par la tripartite pour fixer des normes favorables aux entreprises. En troisième lieu, laisser flotter le dinar pour que les importateurs puissent importer au prix réel ou différencier le taux de change, un taux de change du dinar favorable aux producteurs, un taux de change moins favorable aux importateurs.
Le gouvernement compte procéder à des coupes dans le budget de fonctionnement. Comment voyez-vous la faisabilité de la mesure ?
C'est très difficile de mettre en œuvre cette mesure : 80% des dépenses vont aux salaires des fonctionnaires. Il est utile de le faire. Mais 90% des dépenses sont incompressibles. Les coupes dans les dépenses de fonctionnement ne vont donc pas être très substantielles.
K. R


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