Le président du Conseil national des arts et des lettres, Abdelkader Bendameche, a présidé, mardi, à la maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa, une conférence-débat sous le thème "Protection des conditions sociales des artistes", à la lumière de la nouvelle réglementation, notamment le décret exécutif n°14-69 du 9 février 2014, fixant la protection sociale de l'artiste. Cette rencontre, qui a vu la présence de très nombreux artistes de la région, a été l'occasion pour M. Bendameche d'expliquer à l'assistance la teneur de ces nouvelles dispositions de loi, fruit d'un long combat, qu'il qualifiera, d'ailleurs, d'un "acquis historique". Outre la délivrance de la carte professionnelle de l'artiste, a-t-il souligné, ce nouveau décret publié au Journal officiel de février 2014, prévoit aussi la prise en charge de la couverture sociale par la Cnas de l'ensemble des artistes et des auteurs rémunérés dans le cadre des activités artistiques. Un acte qui constitue, selon l'orateur, une reconnaissance de l'état à tous ceux qui ont contribué à l'enrichissement de notre identité culturelle. "C'est une façon de réparer cette injustice qui aura duré une cinquantaine d'années, durant lesquelles l'artiste algérien, qui a joué un rôle éminemment historique, était livré à lui-même. C'est dire que son combat pour un statut digne de sa profession aura été sinueux, puisqu'il aura fallu attendre l'année 2012 pour voir ce rêve se réaliser", s'est-il indigné. Cependant, M. Bendameche a tenu à préciser qu'au-delà de l'octroi de cette carte permettant l'adhésion à la caisse d'assurances sociales, le décret n°14-69 prévoit dans son article 11 la prise en charge de la couverture sociale des artistes dont l'âge dépasse un seuil non encore fixé (entre 65 et 70 ans), avec un effet rétroactif. Un autre acquis non moins négligeable pour les anciens artistes qui ont donné leur vie à l'art, sans pour autant bénéficier d'avantages sociaux, y compris la couverture sociale. À ce titre, M. Bendameche a tenu à remercier tous les cadres du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, ceux de la Culture, la chefferie du gouvernement, ainsi que les membres du Conseil national des arts et des lettres qui ne ménagent aucun effort pour concrétiser ce grand projet. L'orateur indiquera, par ailleurs, que son organisme s'attelle à concrétiser un autre projet de loi, qui consiste en l'élaboration d'un autre décret sur les relations du travail. Un véritable arsenal juridique qui s'annonce, dont l'objectif principal n'est autre que la promotion des intérêts socioprofessionnels de l'artiste. à noter que cette rencontre a été honorée de la présence du maestro Kamel Hamadi, ancien auteur-compositeur et interprète, ainsi que de la directrice de la maison de la culture, Salima Gaoua, et Khellaf Righi, directeur de la culture de la wilaya de Béjaïa. K. O.
