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Un mal nécessaire ?
Travail dans le secteur de l'informel
Publié dans Liberté le 30 - 04 - 2015

Le travail informel rime-t-il avec l'esprit du 1er Mai ? Voilà une question qui mérite d'être posée en Algérie, particulièrement à ces travailleurs, de plus en plus nombreux, qui exercent dans la sphère souterraine.
Depuis les années 1990, le marché du travail s'est dégradé en Algérie. L'aggravation du chômage, touchant en particulier les femmes et les jeunes, mais également la tentation du gain facile, la complexité de l'environnement des affaires et bien d'autres facteurs ont contribué à l'essor du secteur informel. Se déployant dans l'artisanat, le petit commerce, les services, la construction, les petites et moyennes entreprises, ainsi que chez des opérateurs économiques, ce secteur échappe complètement au contrôle de l'Etat.
Les dernières statistiques montrent que le travail informel en Algérie représente près de 30% de l'emploi non agricole : il s'agit de petits vendeurs à la sauvette et de citoyens travaillant hors locaux ou dans des établissements commerciaux, pour leur propre compte ou pour le compte d'une ou plusieurs autres personnes.
Dans ce secteur, l'emploi féminin est concentré essentiellement dans les branches manufacturières et notamment dans la branche habillement. Mais, fait étrange, le secteur formel, avec des proportions moindres, recourt lui aussi à l'emploi informel dans les transports, l'habillement, le commerce et les services, employant des personnes sans les déclarer à la Sécurité sociale.
En Algérie, comme ailleurs, le secteur informel a, certes, assumé la fonction de tampon social, en assurant emplois et revenus et en contribuant à la réduction de la pauvreté. Considéré pendant plus de deux décennies comme "une solution" à la baisse de l'emploi, ce secteur est perçu aujourd'hui comme un "danger" à la fois à l'économie nationale et aux catégories "les plus vulnérables" de la société.
D'ailleurs, pouvoirs publics et économistes attestent qu'il favorise la corruption et les "pratiques anticoncurrentielles", encourage les transactions commerciales sans facturation (206,5 milliards de dinars pour les 4 dernières années) et prive l'Etat d'importantes ressources — perte de 5,3 milliards de dollars, en 2011, dont 3,3 milliards d'évasion fiscale. Cette situation, pour le moins inquiétante pour la force de travail, est loin de faire écho au slogan de "travail décent", tant défendu par l'OIT.
Si le 1er Mai trouve ses origines dans la lutte du mouvement ouvrier du XIXe siècle et symbolise la quête d'émancipation du monde du travail, la Journée internationale du travail, souvent réduite à une journée ordinaire, n'a aucun sens pour celles et ceux, livrés à eux-mêmes, qui se consument dans l'espace du marché du travail au noir et qui, souvent, ne profitent même pas de la journée "chômée et payée".
Inscrits sur le registre de la précarité, avec une position des plus défavorables pour les femmes et même pour les enfants, les travailleurs de l'informel évoluent dans un monde ayant ses propres "solidarités" et ses propres lois. Des lois opposées aux normes de travail relatives au SNMG, aux horaires de travail, à la sécurité et à tout ce qui a trait à la Sécurité sociale et à la retraite. Pire, la sphère informelle ne veut pas entendre parler d'activité syndicale, encore moins de dialogue social ou de négociations collectives. On est loin, bien loin, de l'esprit combatif du 1er Mai !
H. A.


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