IATF : poursuite des arrivées de responsables africains en Algérie    Propriété intellectuelle : l'OMPI inaugure un bureau extérieur en Algérie    IATF 2025 : le président de la République accueille son homologue tunisien à l'Aéroport international d'Alger    Zerrouki reçoit la Directrice générale de l'AUDA-NEPAD    IATF 2025 : le président de la République s'entretient avec son homologue tchadien au salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger    IATF 2025: un programme culturel et artistique diversifié dans la capitale    IATF 2025 : plusieurs itinéraires touristiques prévus pour les délégations participantes    Baddari se réunit avec la Commission nationale d'authentification digitale    Rebiga met en avant l'intérêt majeur porté par l'Etat à la préservation de la mémoire nationale    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 63.746 martyrs    Persistance de la vague de chaleur à Adrar et In Salah, pluies orageuses et vents de sable dans d'autres régions du pays mercredi et jeudi    L'équipe au complet pour la seconde séance à Sidi Moussa    Hidaoui procède à l'ouverture de la 3e édition des camps spécialisés des jeunes 2025    El-Qods occupée: des colons prennent d'assaut la mosquée Al-Aqsa    La Belgique reconnaîtra la Palestine lors de l'AG de l'ONU    Ooredoo premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie à obtenir la certification électronique « THI9A »    Eliminatoires du Mondial-2026 Les Algériens à Tizi-Ouzou pour la qualification    Futsal : Clôture du stage de préparation de la sélection nationale    Une des figures marquantes du sport algérien s'en va    La société koweïtienne Metro Holding Company ambitionne d'investir dans la production d'hydrogène en Algérie    La police saisit 19.901 feux d'artifice    Lancement de nouvelles cultures hors filière céréalière et promotion de l'aquaculture    Contrôles nocturnes des commerces : vigilance accrue en période estivale    Quelle politique économique pour l'Algérie face au nouveau pouvoir mondial à l'horizon 2030 ?    « À Ghaza, une classe d'élèves disparaît chaque jour », alerte la ministre des AE slovène    Il n'y a pas un problème de l'islam en France mais un problème de la France sioniste avec l'islam    Ballalou insiste sur la nécessité d'accélérer sa mise en place    « Je suis une messagère de résilience »    La dépouille du défunt Jaâfar Yefsah inhumée au cimetière de Garidi à Alger    ETUSA: nouveau programme de transport public par bus à compter du 14 septembre    Qualifs-Mondial 2026: les Verts effectuent leur première séance d'entrainement    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Honduras    Plus de 200 participants à l'événement    manifestation pour Ghaza avec plusieurs milliers de personnes en marge de la Mostra à Venise    Ligue 1 Mobilis: le derby USM Alger-MC Alger se termine sans vainqueur    Hidaoui rencontre le président du Forum de la jeunesse de l'OCI    Programme du mercredi 27 août 2025    La Fifa organise un séminaire à Alger    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le chantage à la publicité
Relation presse-pouvoir-annonceurs
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2015

Les libertés de la presse et d'expression ne trouvent toujours pas leur signification complète, tant est que l'émancipation de la presse privée est entravée par un chantage à la publicité et une répartition arbitraire de la manne.
"De pseudo-hommes politiques, soutenus par une presse qui n'a aucun souci de son éthique professionnelle (...)." Voilà l'intercalaire, inséré dans le message présidentiel du 19 mars dernier, qui témoigne, si besoin est, de tout le désamour que le pouvoir nourrit à l'endroit de la presse privée nationale.
Des annonceurs privés se sont rendus également à des chantages par la publicité à l'encontre de la presse. Des chantages attestés soit par des gestes, sinon par des propos.
Les attitudes du pouvoir et des annonceurs privés se rejoignent pour traduire une même volonté à soumettre la presse à un chantage politique que traduirait un sevrage publicitaire.
Si le pouvoir politique a toujours usé de la répartition de la manne publicitaire, gérée de manière monopolistique par l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep), comme d'un moyen de chantage pour influer sur les lignes éditoriales de la presse privée, certains d'entre les annonceurs privés useront également, quoique bien plus tard, ouvertement du procédé. Et c'est le patron d'un opérateur de téléphonie mobile qui a eu l'outrecuidance de lancer publiquement la sommation, sans en mesurer, à l'évidence, les contrecoups. La presse se trouve donc prise en tenailles entre les annonceurs publics et les annonceurs privés qui ont pris l'exemple sur la pratique du pouvoir.
La presse privée s'en trouve forcément mise à mal par une telle situation. La répartition de la publicité institutionnelle, dévolue exclusivement à l'Anep, ne se fait pas selon des critères objectifs liés, par exemple, au tirage ou à la notoriété de la publication. Le bénéfice de la manne publicitaire est fonction du degré d'adaptation éditoriale à la politique gouvernementale. L'équation est de mise depuis l'avènement du président Bouteflika, lui, dont la relation avec la presse privée n'a, à aucun moment, été apaisée.
Dès 1999 déjà, le décor d'une confrontation est planté. Le président Bouteflika a eu des propos peu élogieux à l'endroit des journalistes qu'il a qualifiés de "tayyabat el-hammam". Et c'est par le chantage à la publicité que le pouvoir traduira son animosité envers les journaux privés. La tentative de l'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, de sortir du monopole de l'Etat sur la publicité institutionnelle et, donc, de la distribution arbitraire de la manne, sera vaine.
Le projet de loi que son département a élaboré et que les Conseils du gouvernement, puis des ministres et l'APN ont adopté n'est pas allé plus loin que le Sénat. Il ne deviendra jamais loi. Rejeté par la Chambre haute du Parlement, il a tout bonnement été retiré du circuit. Il était clair dès lors que le pouvoir n'était pas animé de bonnes intentions envers la presse privée qu'il n'a jamais trouvée à son goût.
Le sentiment n'a guère évolué. La vision aussi, puisque dans l'ébauche d'un projet de loi sur la publicité, le ministre de la Communication, Hamid Grine, pose plus de balises qu'il ne consigne de valeurs émancipatrices qui affranchiraient la publicité de la gestion arbitraire de l'Etat.
S. A. I.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.