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"Ni le chef de l'Etat ni le peuple ne sont monarchistes"
Ahmed Ouyahia à propos d'une candidature de Saïd Bouteflika à l'élection présidentielle 2019
Publié dans Liberté le 13 - 06 - 2015

Aux noms du président de la République, de son frère Saïd Bouteflika, du ministre de l'Intérieur, de son collègue à l'Energie, du chef d'état-major de l'armée Gaïd Salah..., Ahmed Ouyahia a parlé. Il a exprimé des certitudes sur des dossiers qui ne relèvent pourtant pas de ses prérogatives de ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence, encore moins de chef de parti.
Ne dérogeant pas à ce qu'il montre comme une règle de conformisme enrobée dans de l'humour, Ahmed Ouyahia, secrétaire général par intérim du RND depuis mercredi 10 juin, a averti qu'il anime sa conférence de presse en qualité de chef de parti et qu'il a laissé sa casquette de ministre d'Etat, directeur de cabinet du président de la République aux vestiaires. Pourtant pendant les deux heures de rencontre avec les représentants de la presse nationale, il a abordé les dossiers politiques avec le credo d'un porte-parole des plus hautes institutions de l'Etat.
"Le déficit de la communication officielle est une réalité", a-t-il reconnu sans défaillir. "Les institutions sont passées du muet au parlant, mais peu", a-t-il poursuivi. Dès lors, il ne s'est plus fixé des limites. Aux questions des journalistes, il ne donnait pas l'humble avis d'un leader politique. Il avançait des convictions et des certitudes, qui ne sont, dans l'absolu, que du ressort exclusif de la voix autorisée du Palais du gouvernement ou du Palais d'El-Mouradia. "Je m'étonne qu'en Algérie, des félicitations deviennent un acte politique", a-t-il affirmé à propos du message adressé par le chef d'état-major de l'armée Gaïd Salah à Amar Saâdani après sa reconduction à la tête du FLN. En soutenant que lui-même recevra incessamment les vœux du même homme, il a invectivé tous ceux qui se sont indignés de la démarche.
"La situation est inquiétante (...) Pourquoi dire que les militaires ne sont pas d'accord avec cette lettre ? Cessons l'anarchie." Sur les velléités de Saïd Bouteflika de briguer la magistrature suprême à la prochaine présidentielle, Ahmed Ouyahia n'a laissé de place à aucune conjecture. "Je ne pense pas que le peuple algérien soit un peuple monarchiste et je ne pense pas que le moudjahid Bouteflika, qui s'est battu pour le pays dès l'âge de 16 ans, que ce soit les armes à la main dans un premier temps ou en tant qu'homme politique et à la direction de ce pays, ait des visions monarchistes." Et de compléter : "Saïd Bouteflika n'est pas inconnu sur la scène algérienne et ce n'est pas quelqu'un qui est en train de jouer dans cette direction."
L'homme dit certainement une vérité de l'heure. Pour quelle raison parle-t-il pour autant à la place de Saïd Bouteflika ? Apporte-t-il ainsi un démenti aux bruissements de la rumeur, tout en préservant la crédibilité de celui qui nourrit, peut-être, l'ambition d'avoir un destin pareil à son frère aîné ? Plausible. Ou peut-être, le patron du RND s'échine-t-il à combler les brèches de la communication institutionnelle ? Certainement, car il a continué, lors de sa conférence de presse, à égrener les intentions du pouvoir.
"Abdelaziz Bouteflika ira, que Dieu lui prête longue vie, jusqu'au bout de son mandat, et les élections législatives auront lieu à leur date en 2017." Sans détour, il a marqué son opposition à l'option d'une période de transition. "Il faudra attendre les prochaines échéances électorales pour prétendre prendre le pouvoir", a-t-il asséné. Pour lui, "l'opposition n'est pas forte. Le problème est dans le silence des partis qui soutiennent le chef de l'Etat". C'est dans cette optique qu'il est nécessaire, de son avis, de ressusciter l'alliance présidentielle sous forme d'un pôle politique formé du quatuor FLN, RND, TAJ, MPA.
Au chapitre de la révision constitutionnelle, il a estimé que ce "dossier est devenu l'objet de surenchères. C'est un projet du président de la République, qui est soumis à un agenda. Le retard dans sa mise en œuvre ne met pas en danger le pays, qui possède déjà une Constitution". Sur l'opposition de la population d'In-Salah à l'exploitation du gaz du schiste, il a affirmé que le recours à cette ressource non conventionnelle ne saurait intervenir avant une dizaine d'années, mais que le projet est incontournable. Il a avancé pour argument l'épuisement des gisements de pétrole et de gaz. "L'Algérie doit trouver des ressources de substitution. L'expérience de l'extraction du gaz de schiste, et non l'exploitation effectuée à In-Salah, a été réalisée par Sonatrach en collaboration avec la société Schlumberger. La société Total n'a jamais été impliquée comme prétendu, a-t-il assuré, avant de poursuivre : "Certains pays lancent des rumeurs concernant les effets négatifs de l'extraction du gaz de schiste pour des raisons servant leurs propres intérêts. Un pays ami, un des plus grands producteurs d'énergie nucléaire et dont la production du gaz de schiste par l'Algérie risque de le désavantager en la matière."
S. H.


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