Le transfert des étudiants et des enseignants de la faculté des sciences exactes de Béjaïa vers le nouveau pôle universitaire d'Amizour vient d'être reporté, a indiqué, hier, l'APS, qui cite un communiqué du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cette décision a été prise en attendant, expliquera-t-on, les résultats du rapport de la commission d'inspection, dépêchée, hier, mardi, par le ministère. Il faut dire que le mouvement des enseignants de la faculté des sciences exactes, soutenu par les étudiants, risquait de durcir davantage, tellement le dialogue était rompu. Les enseignants étaient demeurés mobilisés et étaient en sit-in permanent au campus de Targua-Ouzemour ; les autorités rectorales étaient décidées, quant à elles, à avoir le dessus ; on procédait, y compris de nuit, au transfert du mobilier de bureau et archives, a déploré un enseignant, qui a requis l'anonymat et qui s'est réjoui de la décision du ministre, car on allait vers le pourrissement, vu que tout le monde campait sur ses positions. Le collectif des enseignants, qui a rallié à sa cause les étudiants, a estimé que le nouveau campus d'Amizour n'était pas destiné à sa faculté, mais à celle de droit. "Comme ils sont plus nombreux, ils se sont rabattus sur la faculté la plus faible numériquement. C'est la raison pour laquelle nous nous sommes opposés à ce transfert", avait estimé Fatah Bouhmila, enseignant dans cette faculté. Le recteur de Béjaïa, le professeur Saïdani, avait expliqué, quant à lui, que le nouveau campus d'Amizour ne peut contenir que 4 600 places pédagogiques. C'est la raison pour laquelle, il a jeté son dévolu sur la faculté des sciences exactes, qui compte un peu plus de 4 000 étudiants. C'est la raison pour laquelle des centaines d'étudiants et enseignants de cette faculté ont organisé, il y a une dizaine de jours, une marche pacifique dans les rues de Béjaïa, pour exprimer leur refus de voir leur établissement délocalisé vers le nouveau campus d'Amizour, distant de quelque 25 km au sud du chef-lieu de wilaya. La question qui se pose devant ce retournement de situation est quid de l'organisation du colloque méditerranéen d'Amizour, parrainé par le ministère de l'Industrie ainsi que par les services du Premier ministère ? Sera-t-il maintenu sachant qu'il est prévu pour la première semaine de novembre. M. O.