Cette opération augure d'ores et déjà de la mise en valeur d'un square laissé longtemps à l'errance de malheureux SDF, jusqu'à devenir un lieu mal famé. Alger s'est enfin réconciliée avec l'horizon bleu du darbouz la rampe du balcon de Zirout-Youcef, à la faveur de la démolition de sept kiosques, qui obstruaient le panorama du square Port-Saïd. Ordonné par le wali Abdelkader Zoukh et opéré par la mairie d'Alger-Centre, le démantèlement des hideux kiosques augure dès à présent du "Printemps" de l'ancien square Aristide-Briand, fané depuis belle lurette par les affronts du temps et surtout à cause d'actes d'incivilité. À ce titre, le maire d'Alger-centre qui a dirigé cette opération dite de salubrité publique, augure d'ores et déjà de la mise en valeur d'un square laissé longtemps à l'errance de malheureux SDF, jusqu'à devenir un lieu mal famé. Cinq milliards de centimes ! C'est l'enveloppe allouée pour embellir les allées et verdir les jardinets, eu égard au choix d'un bureau conseil pour la conduite de travaux d'ornementation prévus également sur les espaces verts de l'esplanade baptisée du nom de l'humoriste Mohamed Touri, contiguë au café le Tantonville et à l'opéra Mahieddine-Bachtarzi. D'ailleurs, l'un ne va pas sans l'autre, puisqu'il est même prévu de remettre à flots le bassin et son jet d'eau. Mieux, et pour égayer l'endroit, il sera loisible aux musiciens d'animer la scène du kiosque à musique conçu dans le style chinois en 1900. Pour ce qu'est du sort des exploitants de kiosques, notre interlocuteur se veut rassurant à l'endroit de ces tenanciers qui sont en réalité des locataires et déclare "qu'ils seront indemnisés au moyen de l'octroi de baux de location de locaux situés en diverses communes d'Alger". Et qu'à l'avenir, s'il doit y avoir des kiosques, ceux-ci devront être identiques aux kiosques du fleuriste de la Grande-poste et de l'avoisinant au parc Sofia sis au lieudit Tafourah Grande-poste. Pour être pragmatique, Port-Saïd a été déduit des actifs de La Casbah, pour être versé au patrimoine de la mairie d'Alger-Centre, soit le temps d'enjoliver ce square. Donc, et à l'issue de la réception des travaux, l'organe de gestion des biens communaux d'Alger-Centre, aura à charge de veiller sur la conservation de cette bulle verte d'Alger. Toutefois, osons une question à brûle-pourpoint ! Ç'aurait été mieux de conserver la pergola des deux kiosques baptisés également "Chalet de nécessité" ? Pour le souvenir, la pergola abritait des vespasiennes au sous-sol "qui sont tout autant indispensables dans ce square si fréquenté" nous dit-on. Pour qui s'en souvient, la pergola avait encore de beaux restes, et était située en face de l'ancien café de l'Indépendance sis sous les arcades de l'avenue Abane-Ramdane, d'où la nécessité qu'elle soit conservée, eu égard à son cachet historique. Mais ceci est un autre débat... Autre couac, les gravats gisent de fâcheuse image à l'angle des arcades des Frères-Oukid et en face de l'ascenseur qui assurait jadis, la liaison de Port-Saïd vers la gare d'Alger et partant vers le port. Pendant ce temps, et à l'autre bout des arcades de Bab Azzoun, il y a eu la démolition de sept autres kiosques à la Place des Martyrs, dans l'optique d'intégrer la placette dans le plan de l'aménagement de la station-musée qui compte nous dit-on, "2000 ans d'histoire, soit l'épopée prospère du comptoir punique de l'antique Icosium, qui date du IIIe siècle avant J.-C. jusqu'à la tranche d'histoire d'El Djazaïr El Mahroussa de l'époque ottomane". Louhal N.