La Maison de la culture de Tizi Ouzou abritera, jusqu'au 28 mai, le 9e concours national de la chanson kabyle dédié au chanteur Brahim Izri. Cette édition verra la participation de nombreux jeunes talents issus d'une douzaine de wilayas. Au menu de ces journées artistiques, des ateliers de travail, des conférences-débats et une exposition. La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou abrite depuis hier la 9e édition du concours national de la chanson amazighe. Organisée par l'association culturelle "Tarwa n'Gaya" de Redjaouna, cette édition est dédiée à la mémoire d'un monument de la chanson amazighe, en l'occurrence Brahim Izri. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence de la famille de l'artiste et de nombreuses figures bien connues de la chanson kabyle à l'image de Kamel Hamadi, Karim Abranis, Belaïd Tagrawla et autres Rabah Ouferhat qui, à l'occasion, ont apporté leurs témoignages sur la vie et le parcours particulier du regretté Brahim Izri. "J'ai connu Brahim Izri dans les années 70 lors de son arrivée en France. Nous avons vite sympathisé car beaucoup de choses nous réunissaient notamment sur le plan musical. C'était un perfectionniste, un homme au grand cœur et un humaniste. Il s'intéressait beaucoup à la culture et était très sensible à tout ce qui touchait l'Algérie, son pays qu'il aimait par-dessus tout !", a tenu à témoigner Karim Abranis. De son côté, Kamel Hamadi est allé d'une anecdote à une autre. Des histoires de parcours partagées avec le regretté Brahim Izri, notamment dans les studios d'enregistrement et dans les cafés. Kamel Hamadi révélera même l'existence d'un enregistrement inédit de Brahim Izri réalisé juste avant sa mort. "Un produit qui sera bientôt édité", affirmera par ailleurs, Yanni, le fils de Brahim Izri, visiblement ému par le vibrant hommage rendu à son père. "Je tiens à remercier tous ceux qui sont venus pour partager ce bel hommage rendu à mon père. Ce qui me touche surtout, c'est le fait que les gens n'ont pas oublié mon père", a-t-il confié. Et d'ajouter : "Concernant ce nouvel enregistrement à titre posthume, je suis en contact avec des amis pour assurer sa sortie prochaine." De son côté, la directrice de la culture de Tizi Ouzou, Nabila Goumeziane, dira : "C'est avec une grande émotion qu'on accueille aujourd'hui de grands noms de la chanson pour rendre hommage à Brahim Izri" avant de remercier "l'association organisatrice Tarwa n'Gaya et toutes les associations qui œuvrent pour la promotion de la culture". Il est à signaler que ce 9e concours national de la chanson amazighe durera jusqu'à samedi et accueillera de nombreux jeunes talents issus d'une douzaine de wilayas, à savoir Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Khenchela, Batna, Bordj Bou-Arréridj, Boumerdès, Ghardaïa, Sétif, Alger, Illizi et Tamanrasset. Selon les organisateurs, "ce concours offre la chance aux jeunes d'émerger sur la scène artistique, de promouvoir la culture et la chanson amazighes, de réunir les jeunes talents des quatre coins du pays, d'apporter un climat d'ambiance et de convivialité, de faire de la musique une expression universelle qui véhicule la conciliation entre les peuples et enfin de favoriser les échanges et les rencontres interculturelles entre les jeunes". Des ateliers de travail, des conférences-débats sur la vie et l'œuvre du grand artiste Brahim Izri, une exposition et des projections vidéo sont également au programme de cette manifestation. K. Tighilt
