À Palm-Beach, les "parkingueurs" sévissent au gourdin et imposent leur diktat aux automobilistes qui doivent s'acquitter rubis sur l'ongle, de la mirobolante pièce de 100 DA sonnante et trébuchante. C'est le prix à payer pour un après-midi à se dorer au soleil sur le rivage. En duo ou en trio, ces jeunots se sont partagé le dédale de lotissements des résidences, et nul clan de "parkingueurs" n'empiète sur les plate-bandes de l'autre clan, sous peine d'une guerre des "gangs", pardon, des "parkingueurs". D'ailleurs, l'automobiliste n'est pas le seul à souffrir de la "loi du parkingueur", du fait que les riverains endurent également la "loi du milieu". D'où l'incessant bruit de crissement de pneus et d'intempestives échappées de gaz qui enveniment l'air marin à longueur de journée et à proximité des résidences, dites pompeusement "les pieds dans l'eau". En effet, et à bien y voir, Palm-Beach a tout d'un village en folie, mais rien d'une station balnéaire. L. N.