Le groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) apparaît encore plus fragilisé après la mort de l'un de ses stratèges, Abou Mohammed al-Adnani, dans une frappe dont les Etats-Unis et la Russie se disputent la paternité. Le "ministre des attentats" de l'EI, comme il a été surnommé, a été tué à 39 ans dans le nord de la Syrie où il était venu superviser des unités de terroristes de son mouvement. Après l'annonce de sa mort mardi soir par l'EI, Washington a affirmé que son aviation l'avait ciblé près de la ville d'Al-Bab, sans toutefois confirmer sa mort. Cette version a été contestée hier par la Russie, selon laquelle il a été tué par la frappe d'un bombardier russe contre un groupe d'une quarantaine de terroristes. La liquidation d'Adnani est la troisième d'un haut responsable terroriste en cinq mois et elle isole encore davantage l'introuvable chef du groupe, Abou Bakr al-Baghdadi, pour lequel les Etats-Unis promettent dix millions de dollars pour toute information. Ce terroriste aux "discours explosifs" était connu pour être le "principal architecte des opérations extérieures" de Daech, dont celles qui ont endeuillé la France et la Belgique en 2015 et début 2016. L. M./Agences